dimanche 22 février 2015

LIMA ACCUSE SANTIAGO D'ACTES D'ESPIONNAGE

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Un communiqué de presse du ministère des Affaires étrangères avait déjà fait état auparavant du rappel pour consultation de l'ambassadeur et avait affirmé que dans une note diplomatique le gouvernement avait exprimé « sa plus vive protestation et son rejet des actes d'espionnage visant la sécurité nationale ». 

Le rappel pour consultation est une procédure d'urgence diplomatique permettant à un Etat de manifester son mécontentement à l'égard d'un pays tiers. 

Dans sa note, la chancellerie péruvienne réclame «une enquête rapide et approfondie pour poursuivre les responsables de ces actes ». 

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Elle demande également que le Chili « garantisse que de tels actes d'espionnage ne se reproduiront pas ». 

Le Pérou a reconnu jeudi qu'il enquêtait sur trois membres de sa marine soupçonnés d'espionnage entre 2005 et 2012 pour le compte du Chili, qualifiant ces faits de « honteux », le président péruvien Ollanta Humala parlant d'une situation « grave pour les relations bilatérales ». 

Le ministère des Affaires étrangères chilien a nié les faits et répondu jeudi qu'il « n'encourageait ni n'acceptait aucun acte d’espionnage dans d'autres pays ou sur son propre territoire ». 

Le Pérou avait perdu un pan de son territoire, annexé par le Chili (région d'Arica), après la Guerre du Pacifique (1879-83). Les relations diplomatiques entre les deux pays connaissent des hauts et des bas. 

En janvier 2014, la Cour internationale de Justice (CIJ) avait mis fin à une querelle territoriale séculaire entre Lima et Santiago avec l'attribution au Pérou d'une zone maritime sous souveraineté chilienne riche en ressources halieutiques.