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PHOTO DE FILATURE DE LA POLICE CHILIENN,E PUBLIÉ PAR LA JOURNAL EL MERCURIO |
Cette femme de 55 ans, originaire de Nantes, faisait partie, au début des années 80, de comités de soutien nantais à l’Amérique latine, comme le comité de solidarité avec le Nicaragua ou le comité de solidarité Nantes-Amérique latine.
Mariée, une première fois, à un Chilien, exilé à Nantes, elle est partie vivre au Chili en 1985. Elle aurait appartenu au mouvement du Front patriotique Manuel Rodriguez (FPMR), l’aile armée du Parti communiste chilien, créée en pleine dictature d’Augusto Pinochet.
Son histoire est assez mystérieuse. Surnommée la comandante Ana, elle aurait été la compagne d’un responsable du Front patriotique, Manuel Rodriguez. Mais aussi celle du chef de la police politique. « C’est une histoire bizarre », souligne François Préneau, ancien élu nantais, qui l’a bien connue.
En vacances au Chili, il y a quelques jours, il demandait encore de ses nouvelles à des connaissances communes, des anciens réfugiés chiliens à Nantes, dans les années 80. « Elle est honorablement connue ici, chaleureuse, sympathique. Militante, elle a aussi été attachée parlementaire de François Autain quand il était sénateur. Elle est poursuivie pour un crime revendiqué par le Front patriotique. Certains de ses amis, exilés chiliens, se sont demandés si elle avait joué un double rôle. Elle ne s’est jamais expliquée. Elle avait été soustraite à la justice chilienne par les services secrets chiliens et extradée au Brésil. Et était revenue à Nantes au début des années 90. Il y a trois ans, elle vivait encore à Saint-Herblain. »
Arrêtée à Hambourg, le 25 janvier 2014, la Nantaise avait été remise en liberté au bout de quelques jours. Et avait continué à mener sa vie normalement.Le Chili demande son extradition. La cour de justice indienne doit examiner cette demande aujourd’hui.