mardi 12 février 2019

VÉNÉZUÉLA : SELON LAVROV, LE CONSEIL DE SÉCURITÉ «N'ACCEPTERA JAMAIS» LA RÉSOLUTION AMÉRICAINE



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LE MINISTRE RUSSE DES AFFAIRES ÉTRANGÈRES AVEC SON
HOMOLOGUE FINLANDAIS À MOSCOU
PHOTO SERGEI SAVOSTYANOV
S'exprimant à l'occasion d'une conférence de presse conjointe avec son homologue finlandais à Moscou, le ministre russe des Affaires étrangères a rappelé l'engagement de son pays pour soutenir un dialogue national au Venezuela.

Lors d'une conférence de presse conjointe avec son homologue finlandais à Moscou ce 12 février, le chef de la diplomatie russe, Sergueï Lavrov, a assuré que le conseil de sécurité de l'ONU – composé de la Russie, les États-Unis, la Chine, le Royaume-Uni et la France – « n'accepterait jamais » la résolution américaine sur le Venezuela.

Le ministre russe des Affaires étrangères a également estimé que cette résolution n'avait pour autre but que de «détourner l'attention» de l'opinion des «provocations» américaines qui «sous couvert de fournir une aide humanitaire» cherchent en réalité à «déstabiliser» le Venezuela, voire à préparer le terrain pour une «intervention militaire».

« OUVREZ LA PORTE!
"AIDE HUMANITAIRE" »
Sergueï Lavrov a aussi souligné que la résolution russe visait au contraire à soutenir le dialogue national au Venezuela : «Depuis le début, nous avons soutenu l'initiative très précoce du Mexique et de l'Uruguay en faveur de la création des conditions propices à un dialogue national avec la participation des forces politiques en présence au Venezuela.»

Le ministre a également précisé que le président Nicolas Maduro avait « immédiatement exprimé son engagement » pour entrer dans de tels pourparlers avec l'opposition, mais que cette proposition avait été torpillée par les pressions des représentants américains. Selon Sergueï Lavrov, les Etats-Unis ont perdu «tout sens commun» concernant la crise vénézuélienne. 

CAPTURE D'ÉCRAN
Lors d'une interview accordée à la chaîne CBS, le président américain, Donald Trump, avait réaffirmé le 3 février que l'intervention de l'armée américaine au Venezuela était «une option» envisagée face à la crise politique qui secoue le pays.

Washington avait déjà clairement dit, ces derniers mois comme ces derniers jours, que «toutes les options» étaient sur la table.