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L'ancien maire de San Salvador Nayib Bukele, 37 ans, a annoncé le 3 février avoir remporté la présidence de la république du Salvador. Sa victoire dès le premier tour, a été reconnue dans la foulée par ses deux principaux adversaires, Carlos Calleja, du parti de droite Alliance républicaine nationale (Arena), et Hugo Martinez, du parti Front Farabundo Marti de libération nationale (FMLN ex-guérilla).
NAYIB BUKELE ET SA FEMME GABRIELA RODRIGUEZ SALUENT LEURS PARTISANS DIMANCHE SOIR À SAN SALVADOR. PHOTO LUIS ACOSTA. |
capitale San Salvador sous l'étiquette du parti de gauche FMLN (ex-guérilla), a été élu le 3 février à l'âge de 37 ans à la présidence en promettant d'en finir avec le bipartisme droite-gauche qui durait depuis la fin de la guerre civile en 1992.
Ses principaux adversaires n'étaient autres que le richissime homme d'affaires Carlos Calleja, 42 ans, et le candidat de son ancien parti, le Front Farabundo Marti de libération nationale (FMLN), l'ex-ministre des Affaires étrangères Hugo Martinez, âgé de 51 ans.
Nayib Bukele était en lice sous la bannière du petit parti conservateur Grande alliance pour l'unité nationale (Gana) qui l'a accueilli après son expulsion du FMLN. Il n'a jamais lâché la place de favori, dans tous les sondages de la campagne électorale.
Surnommé « l'hirondelle », emblème de son parti, ce fils d'un notable de la communauté arabe, d'origine palestinienne, est devenu l'enfant terrible de la politique salvadorienne. Sa famille était liée à la guérilla et a même caché certains de ses dirigeants clandestins pendant la guerre civile.
La paix revenue, et le FMLN intégré au jeu démocratique, Nayib Bukele est élu en 2012 sous la bannière du parti de gauche à la mairie de Nuevo Cuscatlan, dans la banlieue de San Salvador. Trois ans plus tard, sous la même étiquette, il devient maire de la capitale, de 2015 à 2018. Il est pourtant exclu du FMLN en 2017, après une altercation avec une conseillère municipale. Selon nombre d'observateurs, le parti a saisi un prétexte pour écarter ce trublion qui faisait trop d'ombre à la vieille garde.
Bousculant les codes traditionnels, ce publicitaire de profesison a fait une campagne efficace sur les réseaux sociaux. Fort d'une réputation de bon gestionnaire municipal, reconnu pour avoir sécurisé la capitale, il a pris pour cible la corruption des deux partis qui dominent la vie politique salvadorienne depuis près de 30 ans, et proclamé qu'« il y a assez d'argent » pour tous les Salvadoriens « quand personne ne vole ». « Nous n'allons pas permettre que nous gouvernent toujours les mêmes, a-t-il promis. Nous allons écrire l'Histoire ».
NAYIB BUKELE APRÈS AVOIR DÉPOSÉ SON
BULLETIN DE VOTE DIMANCHE AU SALVADOR.
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