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À CUBA, LA RÉFORME DE LA CONSTITUTION LARGEMENT APPROUVÉE PAR RÉFÉRENDUM PHOTO ISMAEL BATISTA |
La réforme de la Constitution à Cuba, soumise à référendum dimanche, a été approuvée à plus de 86 % par les électeurs cubains, a annoncé lundi la Commission électorale nationale. Les Cubains ont dit oui au socialisme. Lors d'un referendum, ils ont approuvé à 86,85 % le projet de nouvelle constitution, a annoncé lundi 24 février la Commission électorale nationale.
PHOTO ESTUDIOS REVOLUCIÓN |
"La Constitution a été approuvée par la majorité des citoyens", a déclaré la présidente de la Commission, Alina Balseiro. Avec une participation de 84 %, 6,8 millions (86%) de Cubain ont voté "oui" et 766 400 (9 %) se sont prononcés pour le "non", selon l'organe électoral. Aucun observateur indépendant ne peut assister aux élections à Cuba mais les citoyens cubains peuvent surveiller le décompte dans leurs circonscriptions et certaines constatations recensées sur les réseaux sociaux semblent confirmer une nette victoire du "oui".
Un grand débat public a été organisé l'an dernier pour élaborer une nouvelle loi fondamentale. La version finale du texte a été votée en décembre par les députés et depuis, les médias publics faisaient campagne sans relâche en faveur de la ratification.
Une opposition divisée
Les dissidents, divisés entre partisans du "non" et défenseurs de l'abstention, afin de ne pas légitimer un processus qu'ils jugeaient frauduleux, ont signalé un faible nombre d'incidents, qui concernaient des opposants arrêtés ou harcelés.
Pour le professeur de l'American University de Washington, William LeoGrande, spécialiste de Cuba, "le gouvernement cubain a engagé une campagne sans précédent pour s'assurer un vote massivement positif envers la nouvelle Constitution afin de justifier à la fois des réformes économiques en faveur du libre-échange et la nouvelle direction du président Miguel Diaz-Canel et de la génération post-révolutionnaire".
Dans cette nouvelle Constitution sont gravés d'importants changements qui reflètent l'ouverture progressive de l'île depuis la chute de l'Union soviétique en 1991. Le document reconnaît l'existence du secteur privé qui a fleuri au cours des dernières années. Il consacre aussi l'importance des investissements étrangers, des petites entreprises, d'internet. Il ouvre la voie au mariage homosexuel en supprimant la définition du mariage comme l'union d'un homme et d'une femme.
La nouvelle Constitution restructure également le gouvernement, ajoute un poste de Premier ministre et fixe des limites aux mandats présidentiels, tout en maintenant le rôle du Parti communiste comme force conduisant le pays.
Avec Reuters
Un grand débat public a été organisé l'an dernier pour élaborer une nouvelle loi fondamentale. La version finale du texte a été votée en décembre par les députés et depuis, les médias publics faisaient campagne sans relâche en faveur de la ratification.
Une opposition divisée
Les dissidents, divisés entre partisans du "non" et défenseurs de l'abstention, afin de ne pas légitimer un processus qu'ils jugeaient frauduleux, ont signalé un faible nombre d'incidents, qui concernaient des opposants arrêtés ou harcelés.
Pour le professeur de l'American University de Washington, William LeoGrande, spécialiste de Cuba, "le gouvernement cubain a engagé une campagne sans précédent pour s'assurer un vote massivement positif envers la nouvelle Constitution afin de justifier à la fois des réformes économiques en faveur du libre-échange et la nouvelle direction du président Miguel Diaz-Canel et de la génération post-révolutionnaire".
Dans cette nouvelle Constitution sont gravés d'importants changements qui reflètent l'ouverture progressive de l'île depuis la chute de l'Union soviétique en 1991. Le document reconnaît l'existence du secteur privé qui a fleuri au cours des dernières années. Il consacre aussi l'importance des investissements étrangers, des petites entreprises, d'internet. Il ouvre la voie au mariage homosexuel en supprimant la définition du mariage comme l'union d'un homme et d'une femme.
La nouvelle Constitution restructure également le gouvernement, ajoute un poste de Premier ministre et fixe des limites aux mandats présidentiels, tout en maintenant le rôle du Parti communiste comme force conduisant le pays.
Avec Reuters