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LA TENTATIVE D’IMPOSER UN PRÉSIDENT FANTOCHE PAR LES ÉTATS-UNIS |
L'Italie, la Grèce, la Belgique et l'Irlande ont refusé de suivre la quinzaine de pays européens qui ont reconnu Juan Guaido, comme "président par intérim".Par L'Obs avec l'AFP
JUAN GUAIDÓ VICENTE DE EMPARAM |
Ces positions bloquent ainsi l'adoption d'une position commune de l'Union européenne (UE) reconnaissant au président de l'Assemblée nationale du Venezuela Juan Guaido la légitimité pour organiser une nouvelle présidentielle après le refus du président Maduro de convoquer un nouveau scrutin.
Après Londres, Madrid, Paris reconnaît Guaido comme président par intérim du Venezuela
"Il n'y aura sûrement pas de déclaration commune de l'UE car certains États membres s'y opposent", a averti le chef de la diplomatie espagnole Josep Borell lors d'un point de presse à Bruxelles où il participe à une réunion ministérielle entre l'UE et la Ligue arabe pour préparer le sommet de Charm-el-Cheik.
Lundi 4 février, quatorze Etats membres de l'UE – Espagne, France, Royaume-Uni, Danemark, Pays-Bas, Lituanie, Lettonie, Estonie, Portugal, Autriche, République tchèque, Suède, Finlande et Luxembourg –avaient reconnu individuellement Juan Guaido comme président en charge pour organiser une nouvelle élection, rôle que lui confie la Constitution du Venezuela.
Réserves de la part de la Grèce, de la Belgique et de l'Irlande
Quatre sources diplomatiques ont confirmé à l'AFP l'impossibilité de faire adopter cette déclaration commune. L'Italie a refusé d'entériner le texte du projet, tout comme la Grèce, ont précisé ces sources.
Reuters rapporte que l'Irlande a également émis des réserves. Aux journalistes qui lui demandaient, lundi à Bruxelles, si l'Irlande reconnaîtrait Juan Guaido comme président par intérim, le ministre irlandais des Affaires étrangères, Simon Coveney, a déclaré aux journalistes : "Non, notre position est claire. Nous voulons des élections libres et équitables permettant au peuple de prendre une décision démocratique au Venezuela."
Pour sa part, la Belgique n'a pas mentionné de reconnaissance d'une présidence par intérim de Juan Guaido. "Nous soutenons @jguaido dans sa mission d'organiser des élections libres et transparentes, permettant à la population de s'exprimer librement et de mener la réconciliation au Venezuela", a tweeté le chef de la diplomatie Didier Reynders.
Le blocage du projet de déclaration commune de l'UE et l'absence de prise de position de nombreux États membres confirment les divisions constatées lors de la discussion sur le Venezuela pendant la réunion informelle des ministres des Affaires étrangères de l'UE jeudi à Bucarest.
Trois groupes s'étaient opposés à Bucarest: les pays les plus radicaux, partisans de la reconnaissance de Juan Guaido ; la Grèce et l'Italie, soutiens de Nicolas Maduro ; et les légalistes comme l'Autriche et le Luxembourg, soucieux de trouver une position commune, ont raconté à l'AFP plusieurs participants.
"Nous n'avons plus de politique étrangère commune", avait confié à l'AFP un ministre sous couvert de l'anonymat. (Avec AFP)
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