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LE SOIR DE SA DISPARITION, NARUMI KUROSAKI A DÎNÉ AVEC SON EX-PETIT-AMI NICOLAS ZEPEDA CONTRERAS, VENU SPÉCIALEMENT EN FRANCE POUR LA VOIR. PHOTO JEAN PIERRE AMET |
Trois ans après l’assassinat présumé de Narumi Kurosaki sur le campus de Besançon, le parquet a enfin formalisé sa demande d’extradition. Le Chili livrera-t-il Nicolas Zepeda-Contreras, unique suspect, à la justice française ? Sans le corps de la jeune étudiante japonaise, introuvable, les chances d'aboutir restent minces.
LA DISPARITION DE NARUMI KUROSAKI, L'ÉTUDIANTE BISONTINE |
Déjà concerné par un mandat d’arrêt international, ce fils de bonne famille se terre dans son pays depuis le déclenchement de l’affaire, à l’abri des frontières. Les autorités sud-américaines livreront-elles leur ressortissant ? C’est à la Cour Suprême du Chili de trancher. Le délai de réponse maximal est de trois mois.
La suite logique de l’interrogatoire mené au Chili en avril
Cette manœuvre prévue de longue date fait suite à l’interrogatoire de Zepeda mené en avril dernier à Santiago, la capitale chilienne. Deux enquêteurs de la PJ bisontine, une juge d’instruction et le procureur de la République en personne, Étienne Manteaux, avaient traversé l’océan pour assister à ce huis clos sous tension.
Encadré par ses deux avocats, le suspect avait opposé un silence obstiné aux 95 questions, minutieusement préparées par les magistrats et policiers français. Avant de quitter les lieux à bord d'une rutilante Porsche aux vitres teintées.
Nouvelle conférence de presse ce jeudi
La demande d’extradition formalisée par le procureur, qui a travaillé de concert avec les acteurs majeurs de l’enquête, reprend point par point l’ensemble des indices retenus contre Nicolas Zepeda-Contreras. Traduit en espagnol, le document est épais : une quarantaine de pages environ.
Le résultat des investigations complémentaires conduites au Chili, il y a six mois, notamment sur le matériel informatique du jeune homme, a été ajouté au dossier. L’instruction est désormais close. Le procureur a convié l'ensemble des médias - français et japonais - ce jeudi à Besançon, pour détailler les tenants et aboutissants de sa démarche.
Un obstacle majeur à l'extradition : l'absence du corps
Pour Nicolas Zepeda-Contreras, le tableau est plutôt accablant. La présence du mis en cause dans la chambre de campus de Narumi, lors de la « dernière nuit » de la victime, ne fait aucun doute. Le Chilien a également menti sur de nombreux aspects de son séjour franc-comtois, et sa ligne de défense apparaît fragile.
Selon plusieurs sources judiciaires, les chances que le Chili accepte son extradition restent néanmoins minces : l’absence de cadavre de Narumi, couplée à de récentes tensions diplomatiques à propos du cas Salamanca, ne plaident pas en faveur d’une issue positive. Mais qui ne tente rien…
INFOGRAPHIE AFFAIRE NARUMI |
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