lundi 17 septembre 2018

CUBA : LE PRÉSIDENT DIAZ-CANEL SE DIT FAVORABLE AU MARIAGE HOMOSEXUEL


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LE PRÉSIDENT DIAZ-CANEL DANS UN ENTRETIEN
AVEC PATRICIA VILLEGAS 
POUR
 LA CHAÎNE DE
TÉLÉVISION LATINO-AMÉRICAINE TELESUR
PHOTO ROLANDO SEGURA
Les Cubains ont commencé à la mi-août à débattre d’une nouvelle Constitution. La possible approbation du mariage homosexuel est fortement combattue par l’Église catholique locale.
LA DÉPUTÉE MARIELA CASTRO DIRECTRICE DU
CENTRE NATIONAL D'ÉDUCATION SEXUELLE (CENESEX)
PHOTO OTMARO RODRIGUEZ
 
Le Monde 

Le président cubain, Miguel Diaz-Canel, s’est déclaré dimanche 16 septembre en faveur de l’inscription dans la nouvelle Constitution du mariage entre personnes du même sexe. « Je suis d’accord, moi je pense que le fait de reconnaître le mariage entre les personnes, sans limitations, répond au problème d’éliminer tout type de discrimination dans la société», a affirmé le dirigeant dans un entretien à la chaîne de télévision latino-américaine Telesur, diffusée dimanche soir.

Les Cubains ont commencé à la mi-août à débattre d’un projet de nouvelle Constitution, qui reconnaît notamment la propriété privée et ouvre la voie à une légalisation du mariage entre personnes du même sexe, une des principales revendications de la communauté LGBT de l’île.


Une légalisation combattue par l’Église

DES MARIAGES HOMOSEXUELS
SYMBOLIQUES ORGANISÉS À CUBA
PHOTO DESMOND BOYLAN
La possible approbation du mariage homosexuel est fortement combattue par l’Église catholique locale. «Je ne peux pas porter préjudice au débat populaire» sur cette question, a assuré le président cubain avant de faire connaître, pour la première fois, son opinion personnelle sur ce sujet.

La députée Mariela Castro, fille de l’ex-président Raul Castro et directrice du Centre national d’éducation sexuelle (Cenesex), milite depuis des années en faveur des droits des femmes et de la communauté LGBT. Dans la foulée de la révolution castriste en 1959, les minorités sexuelles étaient stigmatisées et les homosexuels harcelés, voire envoyés en camps de « rééducation ». S’appliquait alors une politique de marginalisation vouée à les exclure de tout emploi public. En 2010, Fidel Castro avait reconnu les « injustices » faites aux homosexuels qui provoquèrent l’exil forcé de nombreux intellectuels et artistes dans les années 1960, 1970 et 1980.