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LUIS CAPUTO PHOTO MARCOS BRINDICCI |
Le pays était de nouveau paralysé, mardi, par une grève générale très suivie pour dénoncer la baisse du pouvoir d’achat et l’austérité. À la surprise générale, l’Argentine a changé mardi 25 septembre de gouverneur de sa Banque centrale, un signal en direction du Fonds monétaire international (FMI) avec lequel un accord pour renforcer le plan de sortie de crise semble imminent.
À BUENOS AIRES, LE 25 SEPTEMBRE PHOTO MARCOS BRINDICCI |
« Macri le sacrifie sur l’autel du FMI »
« GRÈVE CONTRE L'AUSTÉRITÉ EN ARGENTINE»
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GRÈVE CONTRE L'AUSTÉRITÉ EN ARGENTINE
Le pays sud-américain était de nouveau paralysé mardi par une grève générale très suivie : aucun transport en commun, administrations fermées, avenues de la capitale anormalement calmes. La plupart des commerces avaient baissé leur rideau et tous les vols étaient annulés dans les aéroports, faute de contrôleurs aériens.
Dans le même temps, le gouverneur de la Banque centrale de la République d’Argentine (BCRA), Luis Caputo, a démissionné après seulement trois mois à son poste. Une décision prise « pour des raisons personnelles », selon le communiqué officiel de l’institution. Cette annonce a provoqué une réaction négative sur le marché des changes à Buenos Aires : le peso perdant 2,2 %.
« Macri le sacrifie à New York sur l’autel du FMI car il a commis le péché d’intervenir sur le marché des changes sans autorisation. Désormais, les fonctionnaires sont obéissants à un FMI, qui a un contrôle total de la politique économique », réagit Alejandro Vanoli, gouverneur de la BCRA pendant le mandat de l’ex-présidente de gauche, Cristina Kirchner.
En 2018, inflation au-dessus de 40 %
GUIDO SANDLERIS PHOTO CLARIN |
Dans la rue, les manifestants dénonçaient, eux, l’alignement de l’Argentine sur les politiques du FMI. L’économie du pays est en difficulté et le pouvoir d’achat des 41 millions d’Argentins a considérablement baissé. En 2018, l’inflation se situera au-dessus de 40 %, le recul du PIB atteindra 2,4 %, le chômage est en hausse, et le peso s’est déjà déprécié de 50 % depuis le début de l’année.