mercredi 26 septembre 2018

NICOLÁS MADURO « LE VENEZUELA EST UN PAYS AGRESSÉ »


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NICOLÁS MADURO  «  LE VENEZUELA EST UN PAYS AGRESSÉ » 
M. NICOLÁS MADURO MOROS, Président du Venezuela, a exhorté le système des Nations Unies à s’adapter au XXIe siècle, arguant que les événements mondiaux ont toujours des impacts sur l’ONU. C’est la raison pour laquelle le Venezuela est venu, ici, dire qu’il refuse de céder face à l’injustice, à l’esclavage, au colonialisme et à l’impérialisme. Le Venezuela est un pays agressé, a affirmé M. Maduro. « Le Président des États-Unis d’Amérique nous a menacé, hier, en jouant son rôle de justicier du monde qui est une émanation de la doctrine Monroe. » Aujourd’hui, le Venezuela est victime d’une agression permanente de la part de Washington, sur les plans politique, diplomatique et économique, a encore clamé le Président du Venezuela qui a demandé: « pourquoi ces assauts? »

DÉMOCRATIE VACILLANTE?
ILLUSTRATION
MICHAEL GEORGE HADDAD
C’est parce que le Venezuela possède la plus grande réserve de pétrole au monde, a-t-il répondu en faisant valoir les grandes richesses naturelles et minières de son pays. « Si c’est confirmé, le Venezuela possède la première réserve d’or au monde », a-t-il même avancé en poursuivant son décompte: le Venezuela possède la quatrième réserve mondiale de gaz naturel. En même temps, le Venezuela subit le blocus économique que lui imposent les États-Unis, a dénoncé le Président Maduro en se plaignant qu’on interdise à son pays d’utiliser le dollar dans ses transactions internationales. « Nous sommes soumis à des sanctions unilatérales illégales. »

« Le Président des États-Unis a aussi annoncé hier de nouvelles sanctions économiques contre le Venezuela dans cette enceinte même des relations internationales », a poursuivi M. Maduro en prévenant que l’arme de la monnaie est illégale sur le plan international.  Il a aussi dénoncé l’agression médiatique internationale dont est victime son pays.  Cette agression a utilisé la crise migratoire pour justifier une intervention militaire au Venezuela, a-t-il argumenté. 

Pour le Président vénézuélien, c’est le même modèle déjà utilisé en Libye et en Iraq pour renverser des gouvernements légitimes qui est utilisé pour agresser le Venezuela.  « Nous avons dénoncé ces tentatives de coup d’État contre le Gouvernement élu de Venezuela. »  Se disant ravi de l’échec de ces tentatives qui étaient selon lui « soutenues par le Gouvernement de la Colombie », M. Maduro s’est demandé si l’Amérique latine et les Caraïbes acceptaient de telles interventions étrangères.

Rappelant « l’attaque terroriste » dont il a été la cible le 4 août dernier, le Président Maduro a affirmé que cet attentat avait été planifié sur le territoire des États-Unis et préparé sur celui de la Colombie.  Des fonctionnaires du Mexique, du Chili et de la Colombie sont mentionnés par les personnes qui ont été arrêtées lors de l’enquête après l’incident, a-t-il indiqué, avant de demander la nomination d’un enquêteur spécial indépendant des Nations Unies pour faire la lumière sur l’attaque du 4 août et cette tentative de coup d’État.  Il a jugé souhaitable que le Gouvernement des États-Unis permette au « Federal Bureau of Investigation » (FBI) de participer à l’enquête pour déterminer la vérité.  « Je suis en outre prêt à serrer les mains du Président des États-Unis pour parler de ces questions et d’autres questions bilatérales », a avisé le Président Maduro.

« Ce sont les gens qui ont des divergences d’opinions qui doivent dialoguer.  Je suis prêt à parler ouvertement avec le Président Donald Trump de toutes les questions que veut poser le Gouvernement des États-Unis », a précisé M. Maduro, disant croire au dialogue politique.  « J’ouvre les bras à tous ceux qui veulent aider dans ce dialogue, dans le respect de notre souveraineté, qu’ils viennent d’Afrique, d’Europe, d’Asie ou d’Amérique latine. »

Refusant un monde unipolaire, le Président du Venezuela, en tant que Président en exercice de Mouvement des pays non alignés, a apporté son appui au peuple palestinien, et appelé à la fin immédiate du blocus économique et financier contre Cuba.  « Après 20 ans de révolution, ces trois dernières années ont été les plus dures mais aujourd’hui nous sommes plus forts que jamais », a-t-il reconnu.