Ce jeûne est coordonné et observé par 34 détenus dans plusieurs prisons du sud du pays, qui ont perdu entre 15 et 18 kg chacun. Trois d'entre eux ont dû être hospitalisés.
Le mouvement est destiné à exercer des pressions sur Piñera pour qu'il révise des lois datant de la dictature de 1973-1990 et qui définissent comme terroristes des détenus condamnés pour des crimes comme l'incendie de chargements de bois.
Les grévistes de la faim réclament l'annulation de leurs condamnations pour terrorisme.
"Je veux appeler tous ceux qui s'inquiètent pour la santé des manifestants à nous aider à faire cesser cette grève de la faim", a dit Piñera.
Son gouvernement, a-t-il ajouté, va introduire la semaine prochaine deux textes pour réformer la législation anti-terroriste et le système judiciaire militaire.
La loi actuelle prévoit des peines plus lourdes pour les crimes qualifiés de terroristes et leurs auteurs présumés peuvent être traduits devant des tribunaux militaires si les forces de sécurité sont concernées.
Les Mapuches, "le peuple de la terre", luttent depuis des années contre les autorités et des agriculteurs pour des terres ancestrales qu'ils ont perdu au début du XIXe siècle et ce conflit prend un tour de plus en plus violent.
Molly Rosbach, Grégory Blachier pour le service français