Le Gouvernement a demandé aux mapuches qu’ils arrêtent la grève de la faim. Et leur a offert en retour de ne pas les juger sous la Loi Antiterroriste mais de les inculper de crimes communs.
Cependant, la Loi Antiterroriste resterait en vigueur au Chili.
À ce sujet, le Ministère public National, à travers son porte-parole, Manuel Guerra, a annoncé qu’il continuera d’invoquer dans des procès contre des mapuches la dite réglementation tant qu’elle ne soit pas abrogée ou modifiée légalement.
La porte-parole des mapuches à Concepción, Nativité Llanquileo, a affirmé qu’ils n’ont pas accepté l’offre du Gouvernement central, bien qu’elle ait indiqué que la négociation va continuer.
De son côté, un groupe d’intellectuels a publié ce dimanche une lettre dans laquelle ils dénoncent la "dangereuse indifférence" des autorités chiliennes pour prendre en compte les demandes des mapuches prisonniers.
Parmi les signataires se trouvent le linguiste nord-américain Noam Chomsky, l’académicien Norman Finkelstein, et la femme de lettres mexicaine Elena Poniatowska.
Une des demandes des mapuches est l’élimination de la Loi Antiterroriste, qui a été rédigée et approuvée sous la dictature militaire d’Augusto Pinochet, entre 1973 et 1990.
La législation permet d’emprisonner les accusés durant tout le processus et l’usage de témoins anonymes dans le procès.
De plus, elle rend possible des procès simultanés dans des tribunaux militaires et civils et durcit même de trois degrés les condamnations.
Agence Pulsar, 27 septembre 2010.
Traduit par http://amerikenlutte.free.fr