"Le recours vise l'enteprise propriétaire, les agents de l'Etat qui n'ont pas fait leur travail, et l'Etat chilien", a déclaré hier sur Radio Cooperativa Brunilda Gonzalez, maire de Caldera, ville proche de la mine San Jose (nord), et qui conseille les familles. "La justice déterminera qui est responsable, et qui paie", a-t-elle ajouté, précisant que le recours déposé par 27 familles doit être déposé au tribunal de Copiapo, principale ville de la région.
Brunilda Gonzalez a estimé que "les indemnisations devraient arriver à un montant d'au moins un million de dollars par mineur, comme dans d'autres pays", pour couvrir selon elle le tort causé aux mineurs. La saisine de la justice pour indemnisation est le troisième volet de la riposte juridique des familles des mineurs depuis l'accident du 5 août dernier à San Jose (nord).
La famille d'un mineur, Raul Bustos, a porté plainte contre la direction du groupe San Esteban, propriétaire de San Jose, et contre l'organe régulateur de l'industrie, le Service national de géologie et des mines, pour avoir rouvert ou laissé rouvrir la mine San Jose en 2008 malgré un accident mortel en 2007. Un groupe de 27 familles a aussi saisi la justice et obtenu le gel de 1,8 millions de dollars de revenus que devait percevoir San Jose pour la vente de cuivre. La mesure visait les demandes d'indemnités à venir.