Carlos Vilches, un parlementaire de l'Union démocratique indépendante au pouvoir, membre d'une commission d'enquête sur les causes de l'accident, se base sur le témoignage de l'un des "33", Juan Illanes, recueilli à l'hôpital de Copiapo après son retour à l'air libre. "Il m'a signalé qu'ils ont commencé à entendre des bruits très forts à 11 h 00. Ils ont demandé à sortir mais on ne leur a pas donné l'autorisation. Ils pensent que les propriétaires et les gérants ont commis une négligence", a déclaré le député cité mardi 19 octobre par le quotidien La Tercera. "Les conditions et les risques étaient connus, mais ces messieurs ont fait comme si de rien n'était (...) La raison commandait de faire sortir" les mineurs, a-t-il ajouté.
Les "33" ont passé 17 jours sans nouvelles du monde extérieur, quasiment sans manger ni boire, avant d'être repérés par une sonde le 22 août et d'être libérés le 13 octobre au terme d'une opération de sauvetage spectaculaire qui a coûté plus de 10 millions de dollars et captivé le monde entier. L'accident a relancé le débat sur les conditions de travail et de sécurité au fond des mines.