"Il n'y eu aucune aide de personne", a déclaré à l'AFP Mamani, qui cherche a acquérir une nouvelle maison et sortir du logis précaire, sans tout à l'égoût et en haut d'une route non bitumée, qu'il occupe avec son épouse et leur fillette dans un quartier déshérité de la ville-dortoir de Copiapo.
"J'ai cherché à acheter une petite maison via la mairie, mais il n'y a eu aucune aide. J'ai aussi été à la préfecture de région", s'est plaint Manami 23 ans, le seul non-Chilien des 33 mineurs secourus en octobre dernier après 69 jours prisonniers à 600 m sous terre.
Mamani avait été fêté en héros en Bolivie quelques jours après sa délivrance de la mine, reçu à déjeuner au Palais présidentiel. Il avait indiqué qu'il retournerait vivre en Bolivie, après avoir reçu une offre d'emploi, transmise par le président Evo Morales, dans le groupe public d'hydrocarbures YPFB.
Mamani a déclaré mercredi à l'AFP qu'il ne souhaitait "pas commenter" le sujet de l'offre d'emploi bolivienne, ajoutant simplement qu'il "veut rester au Chili" désormais.
Le mineur continue à recevoir des indemnités pour arrêt maladie comme ses 32 compagnons, mais certains ont davantage tiré profit de leur célébrité naissante, participant à des émissions de télévisions au Chili ou à l'étranger, donnant des interviews payantes ou signant des contrats de publicité.
Un parent de Mamani a déploré que le jeune mineur ait perdu au change, pour avoir respecté "le pacte du silence" passé par les 33 sur l'intimité de leur confinement. Ce pacte doit permettre de négocier conjointement d'éventuelles révélations, à travers une société anonyme qu'ils ont fondée.
"Lui a respecté le pacte. Certains ne l'ont pas respecté et ont gagné beaucoup d'argent", a déplore à l'AFP son beau-père, Johnny Quispe.