"La justice française a assumé l'obligation qu'ont
les Etats de poursuivre et juger les crimes contre l'humanité, parce que juger le terrorisme d'Etat est une responsabilité de tous", a déclaré à l'AFP Lorena Pizarro, présidente du groupe des parents de détenus-disparus. "C'est une résolution qui donne un signal puissant pour que des crimes aussi atroces ne se reproduisent jamais, mais c'est tellement à l'opposé de ce qui se passe dans les tribunaux chiliens, où la majorité des plaintes (pour violation des droits de l'homme) ne sont pas instruites", a-t-elle ajouté.
les Etats de poursuivre et juger les crimes contre l'humanité, parce que juger le terrorisme d'Etat est une responsabilité de tous", a déclaré à l'AFP Lorena Pizarro, présidente du groupe des parents de détenus-disparus. "C'est une résolution qui donne un signal puissant pour que des crimes aussi atroces ne se reproduisent jamais, mais c'est tellement à l'opposé de ce qui se passe dans les tribunaux chiliens, où la majorité des plaintes (pour violation des droits de l'homme) ne sont pas instruites", a-t-elle ajouté.
Près de 350 procédures sont en cours devant la justice chilienne pour violations des droits de l'Homme pendant la dictature, mais ce n'est qu'une portion infime des exactions commises pendant les années de plomb qui se sont soldées par 3.150 tués ou disparus et 28.000 cas de torture. La justice française a prononcé vendredi des peines allant de 15 ans de prison à la réclusion à perpétuité et un acquittement contre d'ex-responsables de la dictature chilienne et un Argentin jugés par contumace pour la disparition de quatre Français sous le régime d'Augusto Pinochet.
Certains, comme le général Manuel Contreras, ont déjà été condamnés au Chili pour des crimes commis pendant la dictature et sont actuellement détenus. Ancien chef de la Dina, cet homme de 81 ans, malade, est incarcéré dans une caserne militaire et doit purger au total 400 ans de prison.
Augusto Pinochet, au pouvoir de 1973 à 1990, avait été mis en examen dans cette procédure française, mais sa mort, en décembre 2006, a mis un terme à l'action judiciaire à son encontre. Il n'a jamais eu à répondre en justice des crimes commis sous sa dictature.