Dans le même temps, le nuage de cendres dégagé par l'éruption continuait à perturber le trafic aérien mercredi. La compagnie chilienne LAN a annulé ses vols vers Temuco et Valdivia, dans le sud du pays, et de nombreux vols ont été suspendus en Australie et Nouvelle-Zélande.
"La lave visqueuse a coulé lentement vers l'ouest par un canal d'environ 50 mètres de large sur 100 mètres de long", déclare le Sernageomin dans son dernier rapport.
La semaine dernière, le directeur de l'organisme, Enrique Valdivieso, avait déclaré que l'apparition de lave annoncerait "la fin du processus éruptif", sans mettre en danger la population.
Dans la foulée les autorités avaient révisé à la baisse le niveau d'alerte et autorisé le retour chez elles de plus de 4.000 personnes déplacées.
Mais le Sernageomin affirme ce mardi que "le processus éruptif continue et qu'il est "possible que l'activité" du volcan "augmente à nouveau".
Le Puyehue est sorti d'un sommeil d'un demi-siècle le 4 juin.
Le nuage de cendres dégagé par l'éruption menace la saison touristique de la station argentine de sports d'hiver de Bariloche, située à 1.600 km au sud-ouest de Buenos Aires et à 100 km au sud-est du Puyehue.
Il a surtout perturbé le trafic aérien au fil de son déplacement dans l'hémisphère sud, paralysant dans un premier temps les aéroports de Buenos Aires et Montevideo, puis ceux d'Australie et de Nouvelle-Zélande, encore très perturbés mardi et mercredi.
Pour le directeur général de la Fédération australienne du tourisme, John Lee, il s'agit de la plus grande perturbation du trafic aérien en Australie depuis la grève des pilotes de 1989.
L'an dernier, l'éruption du volcan Eyjafjöll en Islande avait entraîné la plus grande fermeture d'espace aérien en Europe en temps de paix, avec plus de 100.000 vols annulés et huit millions de passagers bloqués sur un mois.