Le groupe de soldats, qui circulaient à bord de deux fourgons immatriculés au Chili, ont été arrêtés dans la zone du Salar (désert de sel) de Coipasa, à environ 2000 km au nord de Santiago, a proximité d'un passage-frontière non gardé entre les deux pays, qui partagent 800 km de frontière.
Arrêtés par la police chilienne, ils ont été transférés dans un commissariat à Colchane dans l'attente d'une décision de justice, une vraisemblable expulsion.
«Le Chili dénonce de manière énergique le fait que des militaires boliviens portant des armes aient franchi la frontière de manière illégale», a déclaré le ministre chilien des Affaires étrangères Alfredo Moreno, ajoutant qu'une protestation avait été transmise au gouvernement bolivien.
«Nous espérons que la Bolivie prendra toutes les mesures pour régler ce cas, et éviter qu'il ne se reproduise», a ajouté M. Moreno, qui a été en contact à plusieurs reprises vendredi avec son homologue bolivien.
Les soldats boliviens ont expliqué qu'ils patrouillaient la zone frontalière pour prévenir un trafic de véhicules volés.
Les autorités chiliennes comme boliviennes craignaient une recrudescence du trafic de véhicules volés, en raison d'une récente mesure d'amnistie déclarée en Bolivie pour les voitures sans papiers, afin de régulariser le parc automobile.
L'incident frontalier intervient alors que les relations entre les deux pays se sont refroidies depuis mars avec l'annonce par la Bolivie qu'elle va saisir les instances de justice internationale pour récupérer un accès terrestre à l'Océan pacifique, cédé au Chili au terme d'une guerre en 1879-83.