Avec notre correspondante à Santiago, Claire Martin
Un mort, plus de 200 policiers et manifestants blessés, près de 1400 arrestations, un million et demi d’euros de dommages. C’est le bilan des deux jours de grève nationale organisée à l’appel de la Centrale unitaire des travailleurs, la CUT, des étudiants et des professeurs. Deux jours marquées par des affrontements entre policiers et casseurs, des barricades, des pillages de magasin, des voitures et des bus brûlés.
Dans la nuit de jeudi à vendredi, dans des circonstances confuses, un jeune de 16 ans, Manuel Gutierrez, a été tué d’une balle dans la poitrine à Macul, une des communes périphériques de Santiago. La famille accuse la police, qui plaide non coupable. Une enquête a été ouverte.
Ce triste bilan a été déploré par le gouvernement comme par les manifestants. Les violences ont terni la marche pacifique, qui aurait réuni jeudi de 200 à 600 000 de personnes dans le pays. Les manifestants réclamaient des réformes des retraites, des assurances de santé, de l’éducation. Sur ce dernier point, le président a appelé vendredi 26 août au dialogue. Peut-être s’est-il rendu compte que plus le temps passe, plus le mouvement étudiant devient un mouvement social et qu’il sera plus difficile encore à apaiser.