samedi 20 août 2011

LE SNESUP-FSU SE SOLIDARISE AVEC LES ETUDIANTS CHILIENS

LA MARCHE DES 100.000 PARAPLUIES, LE 18 AOUT A SANTIAGO. MALGRE LA NEIGE ET LA PLUIE, PRES DE CENT MILLE PERSONNES ONT DEFILE PACIFIQUEMENT POUR L'EDUCATION PUBLIQUE
Malgré les vacances d'hiver au Chili, des centaines de milliers d'étudiants et de lycéens, de professeurs, de parents et de citoyens ont envahi à plusieurs reprises les rues de Santiago, de Concepcion ou de Valparaiso pour exiger, à coups de grèves et d'occupations une Education publique gratuite et de qualité, et son inscription dans une nouvelle Constitution.

L'Enseignement supérieur est devenu un marché que se partagent de nombreuses universités privées qui, avec la complicité de la coalition libérale au pouvoir, spéculent sur les diplômes au détriment de la qualité de l'enseignement et de la recherche.

Les étudiants et les lycéens, accompagnés par la population, remettent en cause les politiques menées depuis des décennies, dénoncent des droits d'inscriptions démentiels et la marchandisation systématique de l'Education, poursuivie par la Concertacion (alliance sociale-démocrate et démocrate-chrétienne qui a succédé à Pinochet) dont le bilan est également dénoncé.

DEPUIS PLUS DE SIX SEMAINES, DES MILLIERS DE JEUNES CITOYENS ET LEURS FAMILLES
BATTENT LE PAVE DE SANTIAGO ET DES VILLES DU CHILI POUR L'EDUCATION PUBLIQUE

A cette exigence populaire, le gouvernement chilien répond par une répression sans précédent depuis la chute de Pinochet, avec l'arrestation de milliers d'étudiants ou lycéens et des centaines de blessés.

Ce mouvement étudiant et citoyen, le plus important depuis l'Unité populaire de 1970, s'élargit au-delà du milieu éducatif et dénonce notamment le saccage sauvage de l'environnement par les multinationales, l'exploitation des mineurs, la répression contre les Indiens Mapuche et bien d'autres régressions.

Ainsi, les 24 et 25 août, la centrale syndicale chilienne (CUT) appelle à deux jours de grève générale pour une confluence de toutes ces revendications à la fin des vacances d'hiver. Ces mouvements convergents mettent en difficulté un pouvoir contraint par le FMI et Washington, de plus en plus impopulaire et acculé à la répression.

Le SNESUP, qui soutint avec enthousiasme l'expérience de l'Unité populaire et le président Allende, qui aida les universitaires chiliens du temps de la dictature, applaudit et encourage cette explosion populaire, et lui apporte toute sa solidarité.
Le SNESUP interviendra concrètement pour maintenir et développer les collaborations universitaires, et pour soutenir à Santiago comme à Paris les collègues et étudiants dans cette lutte qui nous concerne plus que jamais. Plus que jamais, comme dans les années 1970, nous avons le Chili au cœur.

Paris, le 12 août 2011