samedi 26 mars 2016

LE VOL DU CONDOR ET LES FILS DE PUTE

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UNE MANIFESTANTE A INTERPELLÉ HENRY KISSINGER POUR AVOIR 
«SUPERVISÉ LES MASSACRES DU VIETNAM, DU CAMBODGE ET DU LAOS», 
AINSI QUE LE COUP D'ÉTAT AU CHILI QUI A RENVERSÉ 
SALVADOR ALLENDE EN SEPTEMBRE 1973. 
PHOTO GARY CAMERON

Le « Plan Condor » fut élaboré et mené « à bien », conjointement, par les barbouzes, les services secrets, les escadrons de la mort des dictatures terroristes des années 1970 en Amérique du sud : le Chili, le Brésil, la Bolivie, le Paraguay, l’Uruguay, l’Argentine. Les régimes militaires pouvaient ainsi traquer sans frontières, enlever, torturer, assassiner les « subversifs », les « communistes » (concept fort large), dans n’importe quel pays du « plan » et même extra-territorialement aux Etats-Unis et en Europe.
BERNIE SANDERS À HILLARY CLINTON - « JE SUIS FIER DE DIRE QU'HENRY KISSINGER N'EST PAS MON AMI. » *
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JUAN MANUEL GUILLERMO CONTRERAS SEPÚLVEDA, 
FUT LE DIRECTEUR DE LA DINA GESTAPO DE PINOCHET
Le concepteur de cette transnationale du crime
politique : le général fasciste binoclard Pinochet, tueur psychopathe, flanqué de son «directeur» des tortionnaires de la DINA (Manuel Contreras), roulait pour le très délicat et cultivé président Nixon. Et pour le « monde libre », celui dont la vocation reposait sur le refoulement du «communisme», de l’empire du mal. En novembre 1975 se tint à Santiago du Chili une réunion dégradée de « hauts gradés » sanglants des dictatures du cône sud, afin de coordonner leurs opérations répressives de nettoyage politique. Le Chili ne fut qu’apparemment le nid du condor : le véritable nid se nichait (et se niche encore) à Washington. Cette coordination criminelle s’inscrivait dans la politique interventionniste des Etats-Unis, dans le cadre géopolitique de la « guerre froide » et de la doctrine dite de « sécurité nationale » ; la lutte contre « l’ennemi intérieur », le plus dangereux : le peuple.

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HENRY KISSINGER, AUGUSTO PINOCHET ET ANTONIO FRANCISCO AZEREDO DA SILVEIRA, 
LORS D'UNE RÉCEPTION À L'AMBASSADE DU BRÉSIL À SANTIAGO DU CHILI. 
PHOTO UPI 

En 1982 furent découvertes au Paraguay les archives secrètes du « Plan Condor ». Elles étaient censées dormir pour l’éternité, faire oublier les 50.000 tués entre 1975 et 1983, les 35.000 disparus (syndicalistes, religieuses, montoneros, tupamaros, communistes, enseignants...). Lestés, les corps des suppliciés étaient jetés d’un avion dans l’océan. «Vols de la mort», torture électrique, viols, étouffement, noyade, les tortionnaires avaient carte blanche à leur imagination sadique, pour le compte de leurs maîtres du Pentagone, de la CIA, du FMI. Le « terrorisme d’Etat » pour liquider les militants, les résistances. Hier comme aujourd’hui...

LES DICTATEURS PINOCHET, VIDELA ET STROESSNER
Les bourreaux suivirent assidûment les cours de l’université barbouzarde française. La France, bonne mère, exporta son savoir faire algérien en matière de «pacification», de «corvées de bois» et de «guerre subversive». Elle envoya des démocrates , anciens de l’OAS, fins connaisseurs en matière de droits de l’homme. Elle installa, de 1959 à 1981, une «mission militaire permanente à Buenos Aires»... Le général Aussaresses, attaché militaire au Brésil, partagea ses lumières, forma des eh mules, des bourrins, des croisés, des tueurs, couverts par la DST, omniprésente en Amérique du sud dans la lutte contre l’émancipation, qualifiée de «lutte contre le terrorisme». À quand une auto critique, un bombardement critique, du trio infernal?

Le papa du Condor, un dénommé Henry Kissinger, reçut le prix Nobel de la paix, mérité, pour contribution à la juste cause.
Une con-décoration gagnée de haute lutte anti-communiste. À quand la béatification des bienfaiteurs de l’humanité: Pinochet ?  Videla ? Stroessner ? Somoza ? Somoza le nicaraguayen dont le président Roosevelt des States dit en 1939: «c’est peut -être un fils de pute, mais c’est notre fils de pute». 
Putain : bien vu !! Et il en reste des «fils de put »! Pas seulement en Amérique du sud. Tu as raison Eduardo. ¡Cuídate !