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LE GÉNÉRAL HERMES SOTO A ÉTÉ LIMOGÉ ICI LORS D'UNE CONFÉRENCE DE PRESSE IMPROVISÉ PHOTO LA TERCERA |
Le chef de la police chilienne a été démis de ses fonctions ce jeudi 20 décembre, après de nouvelles révélations concernant l'assassinat en novembre d'un jeune indigène mapuche lors d'une opération policière dans le sud du pays.
MÈME INTERNET LE COUSIN ET LE PRÉSIDENT « HERMÈS M'A MENTI » |
« Nous sommes arrivés à la conclusion que les Carabiniers du Chili (policiers, ndlr) ont besoin d'une nouvelle direction », a déclaré M. Piñera en annonçant le renvoi du chef de la police, en même temps que celui de dix autres généraux, confondus par une succession de mensonges concernant la mort de Camilo Catrillanca. Une première vidéo fait entendre des coups de feu. D'autres images montrent le corps de Camilo Catrillanca, inerte, comme posé sur le volant de son tracteur après avoir reçu une balle dans la nuque.
Une balle dans la nuque
IMMAGE JAIMEGABRIEL |
Hermes Soto avait indiqué qu'aucune caméra de surveillance n'avait pu filmer la scène, puis avait finalement annoncé qu'il existait bien des images de vidéo, mais qu'elles avaient été détruites par un policier ayant participé à l'opération.
Au Chili, la règlementation prévoit que les opérations policières soient filmées. Le 14 novembre, Camilo Catrillanca avait reçu une balle dans la nuque lors d'une opération dans la région de l'Araucania, à 600 km au sud de Santiago, où vit la majorité des Mapuches. Le jeune homme conduisait un tracteur en compagnie d'un autre jeune, âgé de 15 ans, dans une zone rurale où patrouillaient des policiers chargés d'enquêter sur des vols de véhicules.
Une recrudesence d'attaques
Après le limogeage du général, des dizaines de personnes se sont réunies devant le palais présidentiel à Santiago pour exiger également le départ du ministre de l'Intérieur et de la sécurité, Andrés Chadwick.
Depuis le décès de Camilo Catrillanca, la région a connu une recrudescence d'attaques et d'incendies visant bâtiments publics et habitations. Un mode d'actions habituel de groupes radicaux mapuche en conflit avec l'État concernant la propriété de certaines terres, sans faire de victimes.
« Un petit groupe de Carabiniers a provoqué une grave crise de crédibilité, d'honnêteté et d'efficacité concernant la tâche réalisée par les Carabiniers du Chili (...), une crise qui traîne depuis bien trop longtemps », a dénoncé Sebastián Piñera jeudi.
Le « cas Catrillanca » remet en lumière l'action de la police chilienne dans la région de l'Araucania, depuis la découverte en 2017 de la fabrication de fausses preuves imputant à plusieurs chefs mapuche la responsabilité d'attaques incendiaires.
(Avec AFP)