mercredi 10 août 2011

AU CHILI, NOUVELLE MANIFESTATION MONSTRE POUR UNE RÉFORME DE L'ÉDUCATION

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« NOS IDÉAUX NE SE RÉPRIMENT PAS »
Le cortège, composé majoritairement d'étudiants, a rassemblé dans la capitale cent mille protestataires selon les organisateurs, soixante mille selon la police. Des cortèges ont également défilé dans les villes de Calama, La Serena, Arica, Concepcion et Valparaiso. A Santiago, le défilé s'est déroulé d'abord dans le calme, les manifestants arborant des pancartes réclamant notamment la gratuité dans l'enseignement public. Mais le rassemblement a ensuite dégénéré, des petits groupes ont commencé à mettre le feu à des voitures, à casser des vitres et à former des barricades avant d'être dispersés.



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« LUCRE » « 'EDUCATION DE MARCHÉ »
"Les étudiants et les professeurs ont voulu une nouvelle fois organiser une manifestation. [Le gouvernement] leur en a donné l'autorisation. Mais, ce qui s'est passé a montré encore une fois qu'ils sont malheureusement incapables de contrôler les manifestations", a déclaré le ministre de l'intérieur, Rodrigo Hinzpeter. Samedi, après une manifestation similaire, la Commission interaméricaine des droits de l'homme (CIDH) avait critiqué des violences policières présumées.

PIÑERA AU PLUS BAS DANS LES SONDAGES

Le président Sebastian Piñera est confronté depuis plusieurs mois à la colère du monde étudiant contre les frais de scolarité. Il a tenté d'amadouer les manifestants en proposant un fonds de quatre milliards de dollars pour l'éducation ainsi que diverses réformes. Ces propositions ont été jugées insuffisantes par le mouvement étudiant, qui veut la garantie constitutionnelle d'une éducation publique gratuite et de qualité.

Le ministre de l'éducation, Felipe Bulnes, a signalé que l'heure du dialogue est à ses yeux passée : il entend présenter prochainement au Parlement les quelques avancées réalisées lors des négociations avec les étudiants, auxquelles ils resteront bienvenus "pour exprimer leurs inquiétudes".

Au plus bas dans les sondages, Sebastian Piñera ne bénéficie plus que de 26 % d'opinions favorables. Car, outre les étudiants, le président millionnaire, qui a fait fortune dans le transport aérien, doit également affronter la colère des écologistes et des mineurs.