Cette procédure identifie Augusto Pinochet, à la tête de ce régime, comme le principal responsable de ces crimes.
«Les audiences permettront entre autres de faire entendre plusieurs témoins historiques. En dépit de la mort d’Augusto Pinochet, ce procès n’en sera pas moins celui, posthume, du dictateur, mais également le seul de l’ensemble du système de répression mis en place», ont déclaré les avocats des familles, Maîtres William
Bourdon et Sophie Thonon et ceux des associations, Maîtres Claude Katz et Benjamin Sarfati.
Cette procédure vise également la responsabilité pénale de civils, notamment de chefs d’entreprises qui ont eu un rôle important dans l’accomplissement de ces crimes, ce que la justice chilienne n’a pas fait.
Ce procès verra la comparution, aux côtés des familles parties civiles, de nombreux témoins qui feront le déplacement depuis le Chili. Il s’agit de :
– témoins des faits, de l’arrestation, l’enlèvement, la détention, des tortures des quatre victimes.
– personnalités témoignant également du contexte des faits, de la situation au Chili, tel que l’avocat chilien et ancien rapporteur des Nations unies, Roberto Garretón, Martin Almada, qui a découvert les archives du plan Condor, ou le journaliste américain John Dinges spécialiste du Plan Condor et le magistrat français Louis Joinet.
Par ce procès, la France devrait rendre justice aux familles de ces victimes, justice qui n’a pas été rendue au Chili.