Quatre des mineurs -Omar Reygadas, Edison Peña, Dario Segovia et Carlos Bugueno- ont été rayés fin décembre des registres de l'organisme de médecine du travail ACHS leur assurant une indemnité égale à leur salaire, car ils avaient manqué des contrôles médicaux en raison de fréquents voyages.
Selon leur avocat Edgardo Reinoso, le président Piñera "s'était engagé avec eux à une prise en charge médicale d'au moins six mois pour le groupe, et ils ont le sentiment d'une promesse non tenue".
Derrière la décision de l'ACHS, estime l'avocat, il y a le fait que les autorités sanitaires ne veulent plus dépenser pour l'état des mineurs. "On leur a expliqué que des psychiatres, des psychologues, sont venus pendant un temps apparemment de Santiago à Copiapo (700 km au nord) mais qu'il n'est plus possible de continuer à les acheminer", a poursuivi l'avocat sur Radio Cooperativa. "A ce jour, seul un médecin généraliste les suit".
Les mineurs, selon Reinoso, ont décidé de se retourner contre l'ACHS, en l'incluant parmi les co-responsables de l'accident d'août auxquels ils demandent une indemnisation, pour manquement à la sécurité du travail à la mine.
Depuis leur sauvetage qui a fasciné le monde, les "33" sont devenus des stars hyper-sollicitées et invitées à l'étranger. Plusieurs disent avoir encore des problèmes de sommeil, des cauchemars ou des accès d'angoisse, même si selon le chef de l'équipe psychologue de suivi, la moitié sont prêts à reprendre un travail normal.