La monnaie chilienne, qui avait connu en 2010 une appréciation record par rapport au billet vert, a clôturé mardi à 488,10 pesos pour un dollar contre 466 pesos la veille, ce qui représentait son niveau le plus élevé depuis deux ans et demi face à la devise américaine.
Cette appréciation du peso, comme d'autres devises d'économies émergentes de la région, a amené lundi la Banque centrale (BCC) à annoncer une intervention agressive d'achat de 12 milliards de dollars en 2011 pour doucher le peso. C'est la première intervention de ce type depuis près de trois ans.
L'intervention de la BCC doit se faire en plusieurs étapes. La première, du 5 janvier au 9 février, consistera en l'achat quotidien de 50 millions de dollars via des enchères concurrentielles, avait indiqué la BCC lundi.
Le ministre des Finances, Felipe Larrain, a salué l'intervention de la Banque, marque d'un "soutien aux producteurs et exportateurs nationaux".
Mais il a prévenu mardi que l'intervention "n'est pas une garantie que le change va se maintenir à un taux donné pour une durée indéfinie".
Des analystes ont souligné la persistance d'un facteur de fond qui a contribué à un peso fort, à savoir les cours record du cuivre, dont le Chili est le premier producteur mondial.
M. Larrain a par ailleurs estimé que l'effet inflationniste d'un peso dégonflé sur les prix des biens importés serait "bien contenu".