«C'est un geste inutile et vide de sens car cela ne changera strictement rien à la situation réelle tout en ne faisant pas avancer d'un pouce la cause de la paix», a affirmé à l'AFP un haut responsable qui a requis l'anonymat.
«L'annonce chilienne comme celles qui les ont précédées en Amérique latine ne va pas encourager les Palestiniens à négocier», a-t-il ajouté en exprimant toutefois des «regrets nuancés».
«Il faut remarquer que le communiqué chilien ne parle pas d'un retour aux lignes de 1967 (qui impliquerait un retrait total des territoires palestiniens, NDLR) et appelle à une reprise des négociations comme seul moyen de parvenir à une solution», a souligné ce responsable.
Selon lui, «Santiago a ainsi fait preuve de réalisme et du sens des responsabilités en exprimant des positions très proches des nôtres».
Le chef de la diplomatie chilienne Alfredo Moreno a annoncé vendredi que le «gouvernement du Chili a résolu aujourd'hui d'accorder sa reconnaissance à l'existence d'un État de Palestine comme État libre, indépendant et souverain».
La déclaration ne fait pas mention d'un tracé des frontières de cet État palestinien.
Début décembre, le Brésil, l'Argentine, la Bolivie puis l'Équateur ont reconnu la Palestine comme «un État libre et indépendant à l'intérieur des frontières de 1967», c'est-à-dire les lignes d'avant la guerre israélo-arabe des Six Jours et l'occupation de la bande de Gaza, de la Cisjordanie et de Jérusalem-Est.
Cuba, le Venezuela, le Nicaragua et le Costa Rica reconnaissaient déjà l'État palestinien.
Cette vague de reconnaissances latino-américaines a suscité les critiques d'Israël et suscité la désapprobation des États-Unis, pour qui «toute action unilatérale est contre-productive».
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