jeudi 2 mai 2019

1ER MAI : LE GOUVERNEMENT TEND LA MAIN À LA CFDT ET HUMILIE LA CGT


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CORTÈGE DE LA MANIFESTATION CGT DU 1ER MAI 2019 À PARIS
PHOTO ANDREA MANTOVANI
Cette stratégie court-termiste favorisait, dans le cortège de ce 1er mai à Paris marqué par des affrontements, la convergence des gilets rouges et des gilets jaunes.
Par Laurence Dequay
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« NON À LA BÉNALISATION 
DES VIOLENCES POLICIÈRES  »
Ouvrir la porte à la CFDT, tout en humiliant la CGT : telle pourrait se résumer ce mercredi 1er mai la scénographie en deux actes déployée par l'exécutif à l'endroit des mobilisations en hausse qui se sont tenues à Paris. À 11h en effet, devant l'Odéon théâtre de l'Europe, à peine une centaine de militants de la CFDT, de l'UNSA et de la CFTC s'étaient déplacés pour écouter leurs leaders appeler à l'avènement d'une Europe plus sociale qui ferait converger par le haut salaires et services publics des 28 Etats de l'Union.

Sur l'estrade ensoleillée, Laurent Berger (CFDT) annonçait surtout avec des yeux pétillants, son rendez-vous lundi 6 mai à Matignon avec le Premier ministre. L'occasion de discuter de prime transport, de logement, de transition énergétique. "Les détails pratiques ne sont pas encore réglés mais on abordera presque tous les sujets que nous avions listés avec 19 organisations. Enfin, la porte de l'exécutif s'entre-ouvre, à nous d'y glisser le pied", appuyait-il, très satisfait de revenir au centre du jeu, après des mois de mépris. il avait en effet proposé dès novembre 2018 à Edouard Philippe de tenir avec tous les partenaires sociaux, des élus, des ONG un "Grenelle du pouvoir de vivre" pour répondre aux gilets jaunes. En aparté, Berger glissait même que la CFDT revendiquerait aussi une hausse de toutes les grilles salariales, incluant le Smic. "La mobilisation des gilets jaunes a été utile car elle a mis au premier plan les difficultés de salariés, indépendants précaires que nous représentons mal, saluait-il. La violence cependant n'a pas lieu d'être en démocratie." Dès midi, l'élégante petite place de l'Odéon se vidait rapidement, sans que l'on note la présence appuyée de policiers, ou le moindre gilet jaune...

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