lundi 20 mai 2019

DÉCÈS DE CARLOS ALTAMIRANO ANCIEN SECRÉTAIRE GÉNÉRAL DU PARTI SOCIALISTE CHILIEN

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PHOTO AGENCIA UNO
C'est avec tristesse que nous avons appris le décès de Carlos Altamirano Orrego, survenu le dimanche 19 mai 2019 à Santiago du Chili. 
Carlos Altamirano Orrego, né le 18 décembre 1922, fut un homme politique chilien, ancien secrétaire général du Parti socialiste chilien de 1971 à 1979, député de 1961 à 1965 et sénateur de 1965 à 1973.
 CARLOS ALTAMIRANO PHOTO REVUE VEA 1973
L'ancien secrétaire du Parti socialiste chilien, Carlos Altamirano, est mort dimanche après-midi à l'âge de 96 ans à Santiago, selon des sources proches de la famille et du Parti socialiste.

Figure historique et emblématique du socialisme chilien, il était éloigné de la vie publique en raison de son âge avancé.

Son élection à la direction du Parti socialiste en 1971 marque le ralliement à l'extrême-gauche du principal parti de la coalition de l'Unidad Popular. Sa position politique gauchisante fut politiquement contestée suite à l’effet que cela a pu avoir sur la polarisation qui a débouché sur le coup d’État.

À la suite du coup d'État du 11 septembre 1973, lorsque la répression des forces armées s’abat sur les militants socialistes et communistes, Altamirano parvient à s'enfuir et se réfugie d'abord à Cuba avant de gagner l'Europe de l'Est.

Contraint à l'exil en RDA, il reconsidère ses positions et passe à la fin des années 1970 à droite du Parti communiste et de la faction socialiste dirigée par Clodomiro Almeyda. Il enclenche alors un processus d’autocritique et entreprend avec Ricardo Nuñez et Jorge Arrate un processus de rénovation théorique et idéologique profonde, en faveur d'une doctrine social-démocrate modérée, favorable à l'économie de marché et à la démocratie libérale. Altamirano quitte alors la RDA pour la France et s'installe à Paris.


En 1979, rallié à la démocratie libérale à la fin des années, il est expulsé du Parti socialiste, qui se scinde en deux : le PS-Almeyda (favorable à des positions d'Allende) et le PS-Briones qui devient le PS-Nuñez (favorable aux positions de Altamirano). Il se retire de la vie politique après son exclusion du Parti socialiste. Écarté de la vie politique publique, il retourne au Chili en 1993 après le retour de la démocratie.

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