lundi 15 octobre 2018

AU CHILI, LES PORTES DU LITHIUM SE FERMENT POUR LE CHINOIS TIANQI


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La bataille juridique est engagée. Le rachat de 24% du capital du chilien SQM, groupe minier spécialisé dans le lithium, par le chinois Tianqi pour un montant de 4,1 milliards de dollars est suspendu, à la demande des actionnaires de SQM.
«  VOUS VOYEZ CHER BEAU-PÈRE, 
POURQUOI LES AVOIR TUÉS SI 
VOUS POUVIEZ LES ACHETER » 
DESSIN GOVAR
Le 11 octobre 2018, la Cour constitutionnelle chilienne a mis un frein à un accord de 4,1 milliards de dollars permettant la vente d’une participation convoitée de 24 % du principal producteur de lithium SQM à la société chinoise Tianqi Lithium Corp. Cette décision a été prise, suite à la plainte déposée par le principal actionnaire du géant chilien, le groupe Pampa. Ce dernier conteste le feu vert donné par l'autorité de libre concurrence chilienne pour le rachat de 24 % des parts de la société par le groupe chinois Tianqi.

Libre concurrence

Le groupe Pampa qui détient 30 % de la Société chimique et minière du Chili (SQM), a fait valoir que la transaction entravait la libre concurrence. Cette opération "permet à un acteur du marché de détenir en partie un de ses concurrents directs et de participer à sa gestion ainsi que d'avoir accès à des informations confidentielles et économiquement sensibles pour le marché mondial du lithium", détaille le communiqué.

Derrière le groupe Pampa on retrouve Julio Ponce Lerou, actionnaire majoritaire et ancien président de SQM, via ses véhicules d'investissement Pampa Calichera, Potasios de Chile et Global Mining. Julio Ponce Lerou est une figure clé de SQM depuis sa privatisation dans les années 1980 sous le règne de son ancien beau-père, le dictateur Augusto Pinochet.