jeudi 18 octobre 2018

RETRAITÉS: NOUVELLE MANIFESTATION POUR LE POUVOIR D'ACHAT

« INDEXER LES RETRAITES SUR LES SALAIRES » 
PHOTO DAMIEN MEYER
Les séniors veulent notamment l'annulation de la hausse de la CSG et une meilleure revalorisation des pensions de retraite. 
Les retraités descendent à nouveau dans la rue. Alors qu'ils s'apprêtent à subir, l'année prochaine, un coup de rabot sur leurs pensions après la hausse de la CSG cette année, les retraités sont appelés à manifester ce jeudi contre les choix budgétaires du gouvernement.

Les neuf syndicats et associations de retraités (CGT, FO, CFTC, CFE-CGC, FSU, Solidaires, FGR, LSR et UNRPA) déjà à l'origine des manifestations de septembre 2017, mars et juin 2018, ont convoqué cette quatrième journée de "mobilisation générale". Ils espèrent égaler, voire dépasser, les chiffres de la mobilisation du 15 mars. Point d'orgue du mouvement jusqu'à présent, cette journée avait rassemblée "environ 200 000 manifestants dans 162 manifestations", selon Gérard Gourguechon, de l'UNIRS-Solidaires. 

Leur première revendication reste l'annulation de la hausse de la CSG, entrée en vigueur en janvier et non compensée pour environ 60 % des 16 millions de retraités, qui financent ainsi les baisses de cotisations pour les salariés. Le Premier ministre, Édouard Philippe, avait déjà dû faire une concession après le 15 mars, en promettant une "correction" pour "100 000 couples" aux revenus modestes. 

Division des députés LREM

La mesure inscrite dans le projet de loi de financement de la Sécurité sociale pour 2019 concernera finalement "350 000 foyers". Mais cette amélioration est jugée insuffisante par une vingtaine de députés LREM, qui ont adopté mardi en commission un amendement introduisant "plus de progressivité dans les taux de CSG" pour les retraités, contre l'avis du rapporteur général, Olivier Véran. 


En revanche, les "marcheurs" ne discutent pas la sous-revalorisation des retraites de base, qui n'augmenteront que de 0,3 % l'an prochain, quand la hausse des prix devrait atteindre 1,3 %. Ce coup de rabot décidé par l'exécutif vise à économiser 2,8 milliards d'euros et à présenter un budget de la Sécurité sociale en excédent pour la première fois depuis 2001.