samedi 6 octobre 2018

PÉROU: LA JUSTICE REFUSE LA MISE EN LIBERTÉ DE FUJIMORI LE TEMPS DE SON APPEL


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ALBERTO FUJIMORI, PRÉSIDENT DE 1990 À 2000,
AVAIT ÉTÉ RECONNU COUPABLE D'AVOIR COMMANDITÉ
DEUX MASSACRES PERPÉTRÉS PAR UN ESCADRON
DE LA MORT EN 1991-1992.
PHOTO LUKA GONZALES
La justice péruvienne a rejeté vendredi une demande de mise en liberté de l'ancien président Alberto Fujimori, dont la grâce a été annulée, le temps que l'appel de cette décision soit examiné.
BIOGRAPHIE DE L'ANCIEN PRÉSIDENT 
DU PÉROU ALBERTO FUJIMORI
un magistrat "a déclaré injustifiée la demande de suspension des effets de la décision contestée", a indiqué sur Twitter le pouvoir judiciaire.

La Cour suprême a annulé mercredi la grâce qui avait été accordée fin 2017 à Alberto Fujimori, 80 ans, condamné pour crimes contre l'humanité, et a ordonné son arrestation. L'ancien président avait été hospitalisé quelques heures après cette décision.

Invoquant l'âge "avancé" de M. Fujimori, son avocat Miguel Perez avait alors formé deux recours: l'un pour contester l'annulation de la grâce et l'autre pour permettre à son client de rester en liberté pendant que la justice analyse son premier appel.

L'ancien homme fort du Pérou, hospitalisé dans une clinique de Lima, y restait vendredi sous surveillance policière, considéré comme un "détenu".

La Cour suprême a accepté vendredi d'examiner l'appel contre l'annulation de la grâce, ordonnant à Miguel Perez d'étayer son recours dans un délai maximal de cinq jours, sous peine de le voir rejeté.

Alberto Fujimori, président de 1990 à 2000, avait été reconnu coupable d'avoir commandité deux massacres perpétrés par un escadron de la mort en 1991-1992.

Des policiers en faction devant l'entrée de la clinique où a été hospitalisé l'ancien président péruvien Alberto Fujimori, le 4 octobre 2018 à Lima/AFP
Des policiers en faction devant l'entrée de la clinique où a été hospitalisé l'ancien président péruvien Alberto Fujimori, le 4 octobre 2018 à Lima / AFP

Sa libération anticipée au bout de 12 ans décidée par Pablo Pedro Kuczynski, alors président du Pérou, avait déclenché une crise politique et de vives protestations d'organisations de défense des droits de l'homme et des victimes de la répression du régime Fujimori.