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La réprésentante américaine auprès des Nations unies a formalisé la décision de la Maison Blanche, qui juge l’instance partiale envers Israël.
NIKKI HALEY, AMBASSADRICE AMÉRICAINE AUX NATIONS UNIES, AVEC LE PREMIER MINISTRE BENJAMIN NETANYAHU, À JÉRUSALEM, LE 7 JUIN 2017. PHOTO AMOS BEN GERSHOM |
Longtemps brandi comme menace, le retrait des États-Unis du Conseil des droits de l’Homme (CDH) de l’ONU basé à Genève a été finalement annoncé par le secrétaire d’État Mike Pompeo et l’ambassadrice américaine à l’ONU, Nikki Haley, mardi 19 juin.
Interrogé avant la décision formelle, le porte-parole des Nations unies, Stéphane Dujarric, avait simplement déclaré : « Le secrétaire général [Antonio Guterres] est un fervent croyant dans l’architecture des droits de l’Homme à l’ONU et dans la participation active de tous les États membres dans cette architecture. »
L’organisation de défense des droits de l’Homme Human Rights Watch a critiqué la décision américaine, jugeant dans un communiqué que le CDH avait « joué un rôle important dans des pays comme la Corée du Nord, la Syrie, la Birmanie et le Soudan du Sud ». « Mais Donald Trump n’est intéressé que par la défense d’Israël », a déploré l’ONG.
Cela fait plus d’un an que les États-Unis menacent de quitter cette instance onusienne. À la mi-2017, la représentante américaine auprès des Nations unies, Nikki Haley, avait appelé à une profonde réforme de celle-ci, créée en 2006 pour remplacer la Commission du même nom. Depuis, une réforme est certes en cours mais davantage pour rationaliser le travail du Conseil que pour aborder des questions politiques.
Les États-Unis réclamaient une réforme du Conseil
Les États-Unis, dont le mandat au Conseil s’achevait en principe en 2019, avaient notamment réclamé que l’exclusion des États membres qui commettent de graves violations des droits de l’Homme soit votée à la majorité simple et non aux deux tiers. Ils avaient aussi demandé un renforcement du processus de sélection des États membres.
Washington voulait aussi que la question des « droits de l’homme en Palestine » ne soit plus systématiquement mise à l’ordre du jour du CDH. Washington dénonce depuis toujours le fait qu’Israël est le seul pays au monde ayant un point fixe (appelé point 7) à l’ordre du jour de chaque session, soit trois fois par an.
Ce n’est pas la première fois que les États-Unis vont être absents de ce Conseil. Sous le républicain George W. Bush, ils avaient boycotté le CDH dès sa création, avant de le rejoindre sous l’administration du démocrate Barack Obama.
Depuis l’arrivée de Donald Trump à la Maison Blanche début 2017, les États-Unis se sont retirés de l’Unesco, ont coupé plusieurs financements à des organes de l’ONU et annoncé notamment leur retrait de l’Accord de Paris sur le climat et de l’accord nucléaire avec l’Iran endossé par les Nations unies.
Interrogé avant la décision formelle, le porte-parole des Nations unies, Stéphane Dujarric, avait simplement déclaré : « Le secrétaire général [Antonio Guterres] est un fervent croyant dans l’architecture des droits de l’Homme à l’ONU et dans la participation active de tous les États membres dans cette architecture. »
L’organisation de défense des droits de l’Homme Human Rights Watch a critiqué la décision américaine, jugeant dans un communiqué que le CDH avait « joué un rôle important dans des pays comme la Corée du Nord, la Syrie, la Birmanie et le Soudan du Sud ». « Mais Donald Trump n’est intéressé que par la défense d’Israël », a déploré l’ONG.
Cela fait plus d’un an que les États-Unis menacent de quitter cette instance onusienne. À la mi-2017, la représentante américaine auprès des Nations unies, Nikki Haley, avait appelé à une profonde réforme de celle-ci, créée en 2006 pour remplacer la Commission du même nom. Depuis, une réforme est certes en cours mais davantage pour rationaliser le travail du Conseil que pour aborder des questions politiques.
Les États-Unis réclamaient une réforme du Conseil
Les États-Unis, dont le mandat au Conseil s’achevait en principe en 2019, avaient notamment réclamé que l’exclusion des États membres qui commettent de graves violations des droits de l’Homme soit votée à la majorité simple et non aux deux tiers. Ils avaient aussi demandé un renforcement du processus de sélection des États membres.
Washington voulait aussi que la question des « droits de l’homme en Palestine » ne soit plus systématiquement mise à l’ordre du jour du CDH. Washington dénonce depuis toujours le fait qu’Israël est le seul pays au monde ayant un point fixe (appelé point 7) à l’ordre du jour de chaque session, soit trois fois par an.
Ce n’est pas la première fois que les États-Unis vont être absents de ce Conseil. Sous le républicain George W. Bush, ils avaient boycotté le CDH dès sa création, avant de le rejoindre sous l’administration du démocrate Barack Obama.
Depuis l’arrivée de Donald Trump à la Maison Blanche début 2017, les États-Unis se sont retirés de l’Unesco, ont coupé plusieurs financements à des organes de l’ONU et annoncé notamment leur retrait de l’Accord de Paris sur le climat et de l’accord nucléaire avec l’Iran endossé par les Nations unies.
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