lundi 11 juin 2018

CHILI : CÉLÉBRATION DU 106ÈME ANNIVERSAIRE DU PCCH


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CÉLÉBRATION DU 106ÈME ANNIVERSAIRE DU PCCH
PHOTO PCCHILE
[Dimanche 10 juin 2018Des milliers de personnes ont rempli le théâtre Caupolicán pour rendre hommage à plus de 500 héroines et héros communistes victimes de la tyrannie. Invitées par le PCCh, leurs familles ont reçu la plus haute distinction de l'organisation, la Médaille Luis Emilio Recabarren.
MÉDAILLE LUIS EMILIO RECABARREN
LA PLUS HAUTE DISTINCTION 
HONORIFIQUE DU PCCH
Au milieu des drapeaux du Chili, du PCCh et des jeunesses communistes ont retenti des chansons populaires ainsi que des slogans rappelant les victimes et revendiquant les luttes contre la dictature et les batailles menées par le Parti au long de son histoire.

Une histoire de 106 ans, célébrée ce jour puisque le 4 juin dernier était la date de son anniversaire.


CÉLÉBRATION DU 106ÈME ANNIVERSAIRE DU PCCH
Bravant la pluie et le froid, les participants sont arrivés dès 9h le matin sur les lieux où un café chaud et un bon sandwich les réconfortaient. Jusqu'à la mi-journée, les membres des familles des détenus exécutés et disparus sont venus, de nombreux jeunes munis de drapeaux rouges accompagnant les adultes.

Sur la galerie, parmi les drapeaux, ceux du Venezuela, de Cuba et du Nicaragua, preuves d'une solidarité permanente.


CÉLÉBRATION DU 106ÈME ANNIVERSAIRE DU PCCH
PHOTO PCCHILE
Très tôt on pouvait voir s'affairer les organisateurs, une équipe de tournage, la presse, les animateurs de Radio Nuevo Mundo qui assuraient de leur cabine une transmission en direct. Un grand nombre de calicots tel que celui qui disait «Héros et héroines du peuple et la démocratie».

Des dirigeants d'autres partis ont participé à l'événement, comme Álvaro Elizalde, Karina Delfino et Andrés Santander du PS, Rodrigo Echecopar de Revolución Democrática, Camilo Lagos du Parti Pro-País. Des élus également : le sénateur Alejandro Navarro et la députée Marisela Santibáñez. Etaient présentes aussi la mère de M. Bachelet, Ángela Jeria de Bachelet, et l'ex ministre Paula Narváez.


JOAN ALISON TURNER, REÇOIT LA MÉDAILLE LER À 
TITRE POSTHUME POUR VICTOR JARA 
Cuba, le Vietnam, le Venezuela, le Nicaragua, le Salvador, la Bolivie, Haití et la Syrie étaient représentés. Les PC d'Argentine et d'Uruguay avaient envoyé des délégués tandis que les communistes du Brésil leurs salutations.


LEILA CÁRDENAS QUILAGAYZA ET ALICIA LIRA MATUS.
FEMMES DE L’ASSOCIATION DES FAMILLES 

D’EXÉCUTÉS POLITIQUES (AFEP),
PHOTO SERGIO ALEJANDRO CÁRCAMO DÍAZ
De nombreuses personnalités ne pouvant être présentes ont envoyé un message : le premier vice-président de la Chambre des députés Jaime Mullet, le secrétaire général de la DC (Democracia Cristiana) David Morales, les maires démocrates-chrétiens Carolina Leitao (Peñalolén), Álvaro Ortiz (Concepción), Carmen Gloria Fernández (Quinta Normal) et Claudio Castro (Renca), et ‎Maximiliano Ríos (Partido por la Democracia) de la commune de Lo Prado. Ennio Vivaldi, recteur de l'université du Chili et Francisco Estévez, directeur du Musée de la Mémoire ont fait parvenir leurs saluts.

Après que l'Hymne National eût été entonné, la partie artistique fut assurée par la Compañía de Danza « Espiral » puis par le Ballet Folklórico de Chile (Bafochi).

Durant toute la cérémonie les photos des héros ont défilé sur un écran géant, et tout au long de la journée des centaines de cris et de ceachís pour le PCCh ont résonné, réclamant justice et fin de l'impunité.


 LA MÉDAILLE LER À TITRE POSTHUME 
POUR LISANDRO TUCAPEL CRUZ DÍAZ,
TÉLÉGRAPHISTE ET ANCIEN SYNDICALISTE,
MILITANT DU PARTI COMMUNISTE.
ARRÊTÉ DANS LA RUE LE 18 DÉCEMBRE 1976.
La remise des médailles par des élus, des dirigeants sociaux et syndicaux, fut très émouvante. Un à un les noms des héros accompagnés de ¡Presente! ont été annoncés. Des centaines de parents ont reçu avec la distinction, un oeillet rouge, ainsi que l'accolade des dirigeants. Beaucoup d'émotion et de larmes, le sentiment de toute une histoire vécue.

Les familles ont quitté la scène en larme, mais aussi remplies d'orgueil pour la reconnaissance non seulement envers ceux qui sont tombés mais aussi envers elles qui, durant des décades, ont lutté pour la justice et continueront de le faire jusqu'à ce que soit connue la vérité.


La cérémonie prit fin en début d'après-midi aux sons de l'hymne de la JJCC et de l'Internationale, les drapeaux déployés, des mots d'ordre lancés, au milieu des accolades, avec la conviction que venait d'avoir lieu un acte qui serait un jalon de la mémoire collective et une partie fondamentale de l'histoire des communistes.