jeudi 18 avril 2019

CUBA. WASHINGTON DÉCLARE UNE NOUVELLE GUERRE COMMERCIALE


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« LOI HELMS-BURTON » 
En activant le chapitre III de la loi Helms-Burton, les États-Unis veulent faire plier Cuba et asphyxier ses partenaires.
«QUELQUES MOTS D’ENCOURAGEMENT
POUR LA DISSIDENCE À CUBA» 
DESSIN MARTIRENA
Cheville ouvrière des rétorsions économiques contre le Vénézuéla, le conseiller à la sécurité nationale du président des États-Unis se fait le chantre des nouvelles sanctions contre Cuba. John Bolton était en effet chargé d’annoncer hier la mise en application du chapitre III de la controversée loi Helms-Burton, autorisant des citoyens des États-Unis, ou naturalisés, à engager des poursuites judiciaires contre des personnes et/ou des entreprises étrangères qui gèrent des biens nationalisés au lendemain de la révolution, même si ces derniers ont fait l’objet de compensations financières. Jamais, depuis 1996, les locataires de la Maison-Blanche n’avaient activé cette clause. Washington, qui veut reprendre en main la région, espère ainsi asphyxier la Grande Île pour faire tomber ses autorités. L’annonce devait avoir lieu à Miami, fief de l’anticastrisme, où Donald Trump espère capitaliser les voix les plus droitières lors de la présidentielle de 2020, et devant un public qui en dit tout autant : les vétérans de la brigade 2506, ces mercenaires cubains entraînés aux États-Unis qui avaient débarqué en 1961 dans la baie des Cochons pour renverser Fidel Castro.

«  NON À LA LOI HELMS-BURTON » 
La première puissance mondiale « cherche à resserrer l’étau contre la souveraineté cubaine, en aggravant le blocus et, en particulier, la persécution financière », a dénoncé le président cubain, Miguel Diaz-Canel. Cette nouvelle guerre commerciale vaut aussi pour tous les partenaires économiques de La Havane, en raison du caractère extraterritorial de la législation états-unienne, pourtant contraire au droit international. Mardi, Cuba et l’Union européenne (UE) ont initié leur premier round de « dialogue sur le développement durable » avec à la clé des projets d’investissements de 62 millions d’euros. Dans une lettre adressée à Mike Pompeo, le secrétaire d’État américain, la Commission européenne a menacé de «recourir à tous les instruments à sa disposition », dont l’OMC, « pour protéger ses intérêts », a fait savoir Federica Mogherini, la cheffe de la diplomatie européenne.