mardi 9 avril 2019

LES COMMUNISTES SE MOBILISENT DEVANT CNEWS POUR ÊTRE INVITÉS AU DÉBAT


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CAPTURE D'ÉCRAN
Le PCF tente, tant bien que mal, de faire entendre sa voix lors des débats pour les européennes.
Les inrocks
IAN BROSSAT AU MILIEU DE MILITANTS COMMUNISTES
DEVANT LE SIÈGE DE CNEWS, LE 8 AVRIL 2019.
PHOTO MARTIN BUREAU
Son coup d'éclat de jeudi dernier n'aura donc servi à rien. Alors qu'il s'est révélé aux yeux du grand public lors du premier débat en vue des élections européennes sur le plateau de France 2, Ian Brossat est toujours persona non grata pour le deuxième débat, organisé ce mercredi 10 avril par CNEWS et Europe 1. Ni lui ni aucun autre membre du parti communiste, d'ailleurs. La chaîne d'informations du groupe Canal et la radio refusent, en effet, d'inviter le PCF pour échanger avec Stanislas Guérini (LREM), David Cormand (EELV), Laurent Wauquiez (LR), Nicolas Dupont-Aignan (Debout la France), Marine Le Pen (RN), Adrien Quatennens (LFI) et Olivier Faure (PS).
"Nous avons un groupe à l’Assemblée, un au Sénat, Nicolas Dupont-Aignan en a-t-il ?"
Pour contester cette décision, Ian Brossat, Fabien Roussel et quelques dizaines de militants communistes se sont rendus lundi 8 avril à Boulogne-Billancourt (Hauts-de-Seine), devant les locaux de la chaîne d'info en continu. Le mot d'ordre, lancé plus tôt sur les réseaux sociaux : "La chaîne CNEWS refuse d'inviter Fabien Roussel du PCF à son grand débat du 10 avril sur les européennes, par manque de chaises. Du coup ce soir à 18 h 30, au siège de la chaine d'info, rue les enfants du Paradis à Boulogne, on va venir avec nos chaises et nos propositions."
Le PCF tente, tant bien que mal, de faire entendre sa voix lors des débats pour les européennes.

Son coup d'éclat de jeudi dernier n'aura donc servi à rien. Alors qu'il s'est révélé aux yeux du grand public lors du premier débat en vue des élections européennes sur le plateau de France 2, Ian Brossat est toujours persona non grata pour le deuxième débat, organisé ce mercredi 10 avril par CNEWS et Europe 1. Ni lui ni aucun autre membre du parti communiste, d'ailleurs. La chaîne d'informations du groupe Canal et la radio refusent, en effet, d'inviter le PCF pour échanger avec Stanislas Guérini (LREM), David Cormand (EELV), Laurent Wauquiez (LR), Nicolas Dupont-Aignan (Debout la France), Marine Le Pen (RN), Adrien Quatennens (LFI) et Olivier Faure (PS).
"Nous avons un groupe à l’Assemblée, un au Sénat, Nicolas Dupont-Aignan en a-t-il ?"
Pour contester cette décision, Ian Brossat, Fabien Roussel et quelques dizaines de militants communistes se sont rendus lundi 8 avril à Boulogne-Billancourt (Hauts-de-Seine), devant les locaux de la chaîne d'info en continu. Le mot d'ordre, lancé plus tôt sur les réseaux sociaux : "La chaîne CNEWS refuse d'inviter Fabien Roussel du PCF à son grand débat du 10 avril sur les européennes, par manque de chaises. Du coup ce soir à 18 h 30, au siège de la chaine d'info, rue les enfants du Paradis à Boulogne, on va venir avec nos chaises et nos propositions."

Interrogé par l'Humanité, Matthieu Belliard, coprésentateur de l’émission de mercredi, s'est justifié. "Nous avons rassemblé un spectre politique assez large, représentatif de la population française (…) Mais si nous accueillons 12, 13, 15 partis politiques, le débat sera parfaitement inaudible (...) Ces dernières années, le Parti communiste français ne s’est pas mis en situation d’être représentatif." Mauvais argument réplique-t-on côté PCF : "Nous avons un groupe à l’Assemblée, un au Sénat, Nicolas Dupont-Aignan en a-t-il ?", répond ainsi Fabien Roussel, toujours dans le quotidien communiste.

Bras de fer

L'organisation de ces débats, que ce soit entre les têtes de liste, comme sur France 2, ou les chefs de parti, comme sur CNEWS, ne se fait pas sans polémique. Le PCF, notamment, s'était battu aux côtés de l'UDI pour recevoir son invitation à l'Emission politique la semaine passée. Les deux partis, qui ont des groupes parlementaires, avaient eu gain de cause. D'autres, Génération.s, Les Patriotes et l'UPR d'Asselineau, avait dû se lancer dans un bras de fer judiciaire - d'abord remporté avant que le Conseil d'Etat ne donne raison à la chaîne de télévision publique. Par ailleurs, alors même qu'il y avait plusieurs candidats anti-Europe, voire pro-"Frexit", la voix de l’extrême gauche y était absente. 

Ce deuxième débat ne fait pas exception. Ainsi, dans un premier temps, la France insoumise ne devait même pas prendre part aux échanges. CNEWS avait invité Jean-Luc Mélenchon. Or celui-ci sera mercredi soir dans les Hauts-de-France pour un meeting. Il aura fallu une mobilisation des Insoumis pour que les organisateurs consentent à finalement inviter Adrien Quatennens pour le suppléer.

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