mercredi 13 mars 2019

«72 HEURES POUR QUITTER LE PAYS» : MADURO ANNONCE QUE LE VÉNÉZUÉLA ROMPT SES RELATIONS AVEC LES USA

PHOTO AFP 2018 DON EMMER

Nicolas Maduro, a déclaré qu'il rompait les relations avec les États-Unis, après qu'ils ont reconnu Juan Guaido, au poste de président par intérim du pays sud-américain. Le chef d'État donne 72 heures aux diplomates américains pour quitter le pays.
CAPTURE D'ÉCRAN
Le président vénézuélien, Nicolas Maduro, a déclaré le 23 janvier qu'il rompait les relations diplomatiques avec les États-Unis, après que l'administration Trump a reconnu le chef de l'opposition, Juan Guaido, au poste de président par intérim du pays sud-américain. S'adressant à des partisans devant le palais présidentiel de Miraflores à Caracas, le dirigeant socialiste a aussi annoncé qu'il donnait 72 heures au personnel diplomatique américain pour quitter le Venezuela.

« J'ai décidé de rompre les relations diplomatiques et politiques avec le gouvernement impérialiste des États-Unis. Dehors ! Qu'ils s'en aillent du Venezuela, ici il y a de la dignité, voyons !», a notamment proclamé Nicolas Maduro.

La présence des diplomates américains constitue une menace pour la paix, l'intégrité et la souveraineté du Venezuela, d'après le texte.

Le secrétaire d'État américain Mike Pompeo avait précédemment annoncé que Washington rappellerait tous ses diplomates en poste au Venezuela d'ici une semaine parce qu'il considérait leur présence comme «une contrainte pour la politique américaine». M.Pompeo n'a toutefois pas précisé en quoi consistait cette contrainte.

Le 11 mars, le ministère vénézuélien des Relations extérieures a convoqué James Story, chargé d'affaires des États-Unis au Venezuela, pour l'informer de la décision souveraine du gouvernement bolivarien de ne pas prolonger la présence des diplomates américains dans le pays, a rappelé M.Arreaza.

Après le départ de la plupart des employés de l'ambassade des États-Unis le 24 janvier, M.Pompeo a déclaré que les États-Unis n'avaient pas rompu leurs relations avec le Venezuela malgré le fait que Washington ne reconnaissait plus le Président Nicolas Maduro. Il a en outre indiqué que les autorités américaines ne considéraient plus M.Maduro comme ayant le droit d'autoriser ou d'interdire la présence diplomatique des États-Unis au Venezuela.

Selon le conseiller du Président américain pour la sécurité nationale John Bolton, les États-Unis ne cherchent pas à créer une coalition pour renverser le Président Maduro. Moscou espère que les États-Unis adopteront une approche raisonnable concernant l'idée d'une opération militaire au Venezuela. D'après le ministre russe des Affaires étrangères Sergueï Lavrov, les États-Unis ne parviendront pas à leurs fins si les voisins du Venezuela ne soutiennent pas l'intervention militaire.


Le Venezuela est en crise politique depuis janvier. Le 23 janvier, l'opposant Juan Guaido, renvoyé la veille du poste de président de l'Assemblée nationale sur décision de la Cour suprême, s'est autoproclamé «Président en exercice du pays» et a prêté serment au cours d'une manifestation. Les États-Unis et une cinquantaine d'autres pays, dont la France et l'Allemagne, l'ont reconnu comme «Président par intérim». La Chine, la Russie, la Turquie et le Mexique ont apporté leur soutien au gouvernement en place. Le Président Nicolas Maduro, qui a prêté serment pour son deuxième mandat le 10 janvier, a qualifié Juan Guaido de pantin des États-Unis.

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