mardi 19 mars 2019

LA VÉRITÉ OU LE VISA ? : LES MENSONGES DU NEW YORK TIMES SUR CUBA ET LE VENEZUELA


[ Cliquez sur l'image pour l'agrandir ]

 LES MENSONGES DU NEW YORK TIMES
SUR CUBA ET LE VENEZUELA
Après que le New York Times a confirmé que le camion d'aide humanitaire avait été brûlé par les guarimberos [individus violents], quelqu'un a attiré mon attention sur la faveur inhabituelle que la presse impériale faisait à la Révolution bolivarienne

YANSNIER ARIAS, PHOTO D'ILLUSTRATION DU NYT
PHOTO TOMAS MUNITA
Après que le New York Times a confirmé que le camion d'aide humanitaire avait été brûlé par les guarimberos [individus violents], quelqu'un a attiré mon attention sur la faveur inhabituelle que la presse impériale faisait à la Révolution bolivarienne : « La vérité supposée déjà connue et publiée, ils cherchent à gagner de la crédibilité sur la question du Venezuela. C'est l'ancienne tactique de souffler le chaud et le froid. Préparez-vous au mensonge déguisé en vérité qu'ils vont balancer plus tard ».

Deux semaines ne se sont pas écoulées avant que l'avertissement ne devienne une réalité. Ce dimanche, le New York Times a publié un rapport dans lequel il accuse le gouvernement vénézuélien, avec la complicité des médecins cubains qui prêtent leurs services dans ce pays, d'avoir utilisé la nourriture et les médicaments comme moyen de pression sur les citoyens avant les élections présidentielles de 2018, en les prévenant qu'ils cesseraient de recevoir des subventions et des traitements s'ils ne votaient pas pour Nicolas Maduro.

Cité par l’agence EFE, ce parangon de la « presse sérieuse » qu'est le New York Times fonde ses affirmations sur le témoignage de 16 médecins ayant abandonné les missions médicales cubaines au Venezuela, « qui ont décrit un système de manipulation politique délibérée, tel que ne pas utiliser de médicaments de première nécessité sur certains patients dans le but de les réserver pour la période électorale, lorsque des votes en faveur du Maduro seraient exigés en échange des traitements».

Nul besoin d'être très intelligent pour saisir l’arrière-plan de la nouvelle révélation du journal étasunien. D'abord, remettre en cause le caractère légitime des élections de mai 2018 : « L’inventaire de la manipulation et de la fraude soulignent les multiples défis auxquels la légitimité de Maduro en tant que président est confrontée. »

Ensuite, jeter le doute sur la solidarité de l'aide médicale cubaine dans ce pays, ce pourquoi le New York Times reproduit le message de l'ingérence cubaine, que les faucons chargés de la campagne de mensonges contre Cuba et le Venezuela ne cessent de répéter depuis quelques jours : « Mais l'utilisation des médecins cubains pour exercer le contrôle politique n’est pas très connue, selon les médecins. La pratique montre d'une manière défavorable un échange inclusif qui est censé profiter à tous les Vénézuéliens, quelles que soient leurs préférences politiques », affirme le New York Times.

Il n'est donc pas surprenant qu'immédiatement après la publication du reportage, John Bolton, conseiller à la Sécurité nationale auprès du président des États-Unis, Donald Trump, ait publié un commentaire sur cet article sur le réseau Twitter, où il déclarait :

« Cela ne devrait pas nous étonner que Maduro et ses patrons cubains aient menti et tué pour usurper la démocratie et voler les richesses du peuple vénézuélien », a dit Bolton. « C'est un exemple clair de la façon dont Maduro ignore les besoins des gens et aggrave la situation pour son bénéfice personnel », a-t-il ajouté.

Comme par hasard, le nouveau mensonge du New York Times est publié plusieurs semaines après le rejet par Cuba de la requête présentée par les sénateurs Robert Menéndez et Marco Rubio, qui ont accumulé un vaste dossier de campagnes et d'actions anticubaines pour réactiver le programme de «Parole» concernant les professionnels médicaux cubains. L'initiative, présentée au Capitole, vise à réactiver la fuite des cerveaux contre les médecins cubains.

Il ne serait pas étonnant que les sources utilisées par le New York Times s'inscrivent dans le cadre de la « réactivation » d'un programme conçu pour encourager l'abandon de leurs missions par les médecins de la Grande Antille qui coopèrent dans des pays tiers. Mais les rédacteurs en chef du « prestigieux » journal semblent ignorer que leurs témoignages n'ont aucune valeur, étant donné que leur admission probable aux États-Unis est conditionnée par leurs bons services dans la campagne de mensonges contre Cuba.

C'est la politique d'immigration de la vérité ou du visa. Comme le souligne le reportage du New York Times, l'un des témoins est «  l'un des rares médecins interrogés qui sont retournés exercer leur profession dans un petit cabinet en Équateur ».

Comme nous l'avons déjà dit dans un commentaire précédent, la politique éditoriale du New York Times n'a jamais été étrangère à la campagne de fake news dont la Révolution bolivarienne est victime aux États-Unis.


SUR LE MÊME SUJET :