AU MUSÉE DE LA MÉMOIRE, À SANTIAGO DU CHILI, N OCTOBRE 2017. PHOTO MARTIN BERNETTI / AFP |
Le président chilien Sebastian Piñera a accepté lundi la démission du ministre de la Culture, l'écrivain Mauricio Rojas, quatre jours après sa nomination, auteur de propos polémiques sur le Musée de la Mémoire et des droits de l'Homme, dédié aux victimes de la dictature. L'écrivain Mauricio Rojas avait été nommé jeudi dans le cadre d'un remaniement ministériel opéré par Sebastian Piñera, cinq mois après son investiture.
MAURICIO ROJAS PHOTO LA TERCERA |
"En tant que président du Chili et ne pensant qu'à l'intérêt de notre pays (...) j'ai décidé d'accepter la démission du ministre Mauricio Rojas", a annoncé M. Piñera, lors d'une intervention ce lundi, au palais présidentiel de La Moneda.
L'archéologue Consuelo Valdés a été nommée ministre de la Culture à la place.
Toutefois, lors de son discours, le président a affirmé ne pas partager "la volonté de certains secteurs du pays qui veulent imposer une vérité absolue, qui ne font preuve d'aucune tolérance ou qui ne respectent pas la liberté d'expression et d'opinion de tous nos compatriotes".
CAPTURE D'ÉCRAN |
En 2016, il avait qualifié ce même lieu de mémoire de "musée de gauche, qui raconte une fausse version de l'histoire du Chili", au cours d'une interview avec la chaîne d'information CNNCHile.
Le musée de la Mémoire fut inauguré en 2010 par l'ancienne présidente socialiste, Michelle Bachelet, à la fin de son premier mandat. Il fut l'un des projets emblématiques de la première femme qui gouverna deux fois le Chili, et qui fut détenue et torturée sous la dictature.
AFP