dimanche 12 août 2018

NICOLAS MADURO : « VOICI LES PREUVES DE L’ATTENTAT RATÉ »


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LE PRÉSIDENT DU VENEZUELA NICOLAS MADURO.

Le président du Venezuela, Nicolas Maduro, a présenté, à la radio et à la télévision, les preuves de l'attentat perpétré le 4 août.

LE PRÉSIDENT VÉNÉZUÉLIEN NICOLAS MADURO PENDANT
SON ALLOCUTION AU HAUT COMMANDEMENT DE L'ARMÉE,
À CARACAS, LE 11 AOÛT 2018.
PHOTO MIRAFLORES PALACE/HANDOUT VIA REUTERS
Plusieurs individus impliqués dans la tentative d’assassinat n’ont pas encore été arrêtés. Il s'agit de Rayder Alexander Russo Marquez, qui vit en Colombie, et d'Osman Alexis Delgado Tabosky, résidant aux États-Unis, qui sont recherchés par la justice vénézuélienne, selon TeleSur.
« Je serais d’accord pour que le FBI vienne au Venezuela et participe à l’enquête et aide à démanteler les cellules terroristes qui se trouvent en Floride. Je demande au chargé d’Affaires américain au Venezuela, je demande au secrétaire d’État Mike Pompeo, je demande au président des États-Unis : qu’allez-vous faire avec les groupes terroristes qui sont directement impliqués dans cette attaque ? », a-t-il déclaré lors d'une cérémonie devant le Haut Commandement de l'armée à Caracas, le samedi 11 août. RFI [Mise à jour le 11/08/2018]
AU VENEZUELA, MADURO COMMENCE SA RIPOSTE
CARICATURE AMMER, NRC HANDELSBLAD, AMSTERDAM
Un autre des complices, Juan Carlos Monasterios, est en état d’arrestation et a donné des détails sur les personnes qui les ont recrutés, formés et financés depuis la Colombie. Il a également révélé la participation du député vénézuélien Juan Requesens, qui a également été détenu.

PAS À PAS : LE DÉROULEMENT DE L’ATTENTAT

Un drone a été situé au centre d'affaires Cipreses par le groupe numéro 2, appelé groupe Bravo. Il a été activé depuis le 10e étage par des individus entraînés dans une ferme appelée Atalanta, à Chinacota, dans la municipalité colombienne de Santander.

Auparavant, les terroristes avaient surveillé la préparation du défilé du 24 juillet dans l'État de Carabobo, et celle du 5 juillet, à l’occasion de la déclaration de l’Indépendance, mais ils n’avaient pas pu exécuter l’attentat ces jours-là, les drones n’étant pas arrivés de Colombie.

Le 3 août, après avoir reçu la confirmation que la parade militaire du 4 août aurait bien lieu sur l'avenue Bolivar, et non sur la Promenade des Proceres, ils ont déplacé le drone. Parallèlement, un deuxième drone, était activé par un autre groupe dans un autre secteur proche de la Place.

Le premier drone, chargé d’un kilogramme C4, a été brouillé par les services de sécurité et a explosé en face de la tribune présidentielle. Quant au second, après avoir été brouillé, il a heurté l’édifice Don Eduardo, puis il est tombé et a explosé au niveau du premier étage.

Il a été confirmé qu'il s'agissait d'un attentat. En moins de dix minutes, deux individus, qui détenaient une commande de drone, ont été arrêtés grâce aux renseignements de la population qui les avait repérés et les a empêchés de s’enfuir.

Les commanditaires de cette tentative d’assassinat du chef de l’État vénézuélien avaient déjà participé aux événements violents de 2017 au Venezuela. Quant aux terroristes recrutés, ils se sont vu offrir une somme de 50 millions de dollars et une carte de séjour aux États-Unis.

Tous les aveux désignent Julio Borges, qui vit en Colombie. Il s’agit de l’un des chefs de l'opposition vénézuélienne qui a été impliqué dans tous les actes de violence survenus dans le pays.